Après avoir confié que, dans le cinéma français, le harcèlement sexuel et les agressions relevaient du "sournois", Isabelle Adjani s'est à nouveau confiée à propos du scandale Harvey Weinstein. Dans le magazine Elle, elle révèle comment elle a réussi à éviter le célèbre producteur américain et n'hésite pas à attaquer.
En 1994 sortait La Reine Margot, une fresque historique dont la divine Isabelle Adjani tenait le rôle titre. Véritable succès en France, le film de Patrice Chéreau est également applaudi à l'étranger, et notamment aux États-Unis. Là-bas, c'est un certain Harvey Weinstein qui s'occupe de distribuer le long métrage pour lequel il a réussi à obtenir quelques nominations (Oscar des meilleurs costumes, Golden Globe du meilleur film étranger). Exposée, Isabelle Adjani aurait pu être la victime du "porc" américain. Mais elle ne le croisera pas, et ce pour une très bonne raison.
"J'étais à l'époque très enceinte [de son fils Gabriel-Kane, ndlr] et j'ai donc été tenue très éloignée de ses agissements", assure la star qui a rebondi sur l'affaire, et notamment pour évoquer les méthodes du producteur, afin de "dissiper un malentendu à l'égard des comédiennes qui se rendent dans une suite d'hôtel pour un rendez-vous de travail". "C'est souvent le 'bureau' du producteur, là où il gère ses affaires. Il n'y a donc rien d'ambigu ou d'anormal à ce que des comédiennes, des scénaristes et d'autres femmes aient accepté des rencontres professionnelles", précise l'actrice.
Fière et "solidaire" de ces femmes qui ont osé parler, Isabelle Adjani assure que ces victimes "sont inattaquables". Elle préfère s'en prendre au "désir de domination, d'appropriation et de négation de la femme" des prédateurs qui ont le pouvoir et l'argent. "C'est comme de dire : 'Tu n'es rien, je suis tout. Mon pénis, c'est ton Oscar. Alors ouvre la bouche et ferme-là'", lâche, cash, la star qui n'a pas raconté d'autres détails sur ses propres expériences.
Récit à retrouver en intégralité dans le magazine Elle, numéro du 20 octobre 2017.