Elle croulait sous les demandes. France Brel, la fille de Jacques Brel et de Thérèse Michielsen, vient de signer un accord de gestion éditoriale et de sous-édition des chansons de son père avec Warner Music Chappell France. Ce choix, bien sûr, ne sort pas de nulle part. La branche française de la maison de disques s'occupait déjà de 16 titres du répertoire de l'artiste, dont le célèbre Ne me quitte pas... et va désormais récupérer 160 autres chansons.
Mon père pensait que ses chansons seraient vite oubliées
C'est un soulagement pour France Brel qui gérait tout, toute seule, depuis l'année 2004 - elle a deux soeurs mais Chantal, l'aînée, est morte en 1999. "On reçoit entre 350 et 400 demandes d'utilisation des chansons par an, explique-t-elle dans les colonnes du journal Le Parisien. Mon père pensait, dès ses adieux à l'Olympia, que ses chansons seraient vite oubliées. Alors qu'aujourd'hui on les écoute encore, et même de plus en plus. Depuis le début de l'année, on reçoit énormément de demandes de synchronisation dans des films et des séries."
Jacques Brel est mort depuis 50 ans mais ses morceaux s'arrachent toujours comme des petits pains à l'internationale. "En particuliers aux Etats-Unis, précise sa fille de 68 ans. La version en français de Quand on n'a que l'amour est très demandée. C'est nouveau. Cela me rassure de savoir qu'il y a une relève et qu'elle est assurée par des gens efficaces, sympathiques et qui ont un réseau international." Le montant de cette collaboration est "tenu secret". France Brel a accepté de confier la gestion des chansons de son père mais n'a jamais voulu les vendre. Elle ne chômera pas pour autant puisqu'elle continue à gérer la Fondation Brel, située à Bruxelles, et à s'occuper d'autres aspects du patrimoine familial, le musée consacré à "l'abbé Brel", par exemple, ou encore la publication de livres.
Retrouvez l'interview intégrale de France Brel dans le journal Le Parisien du 31 janvier 2022.