Hier soir, 150 privilégiés ont eu la chance de découvrir un nouveau Jamel Debbouze. L'humoriste présentait son nouveau spectacle du côté de Nevers, dans la petite salle de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre. Sept ans après son dernier one-man show, l'ancien trublion de Canal+ remonte sur scène avant de partir pour une tournée nationale.
Pour cette première où photos et caméras étaient interdites sous peine de se faire gentiment rabrouer par un colosse, un journaliste du Parisien s'était glissé dans le public... Premier constat, la prison ne lui a pas fait perdre sa tchatche et les échanges avec les fans ne manquent pas, et pas toujours à l'avantage de ces derniers : "Non mais ça va pas ! Au cinéma, tu parles à l'acteur principal ?"
Plus posé qu'à l'accoutumée, Jamel revient sur ses débuts, et narre quelques anecdotes qui l'ont conduit à la scène, comme cette fois où lors d'un cours de théâtre "en 6ème9", on lui a demandé de faire la vache. "Au lieu de faire meuh, j'ai mâché de l'herbe" confie-t-il. Déjà différent.
D'habitude peu disert sur sa vie privée, le natif de Trappes évoque pourtant des moments intimes, à l'instar d'Arthur et son spectacle introspectif. Il aborde sans complexe son mariage avec Mélissa Theuriau, qui n'hésite pourtant pas à brocarder la presse people. Mais attention, il est le seul à pouvoir évoquer sa femme... "Ta gueule!" lâche-t-il ainsi à un jeune effronté qui avait osé crier "elle est trop belle !"
Puis vient la rencontre entre sa belle-famille et l'imam, savoureux moment où les cultures s'entrechoquent, ou encore le choix du prénom de son futur enfant, Léon : "Non, il s'appellera Halil" lui rétorque alors son père... "Mon fils, il a 14 mois, il est schizophrénique !" conclut l'humoriste.
Accompagné de trois de ses jeunes poulains du Jamel Comedy Club, Alban, Issa et Redouane qui font irruption au milieu du show, brocardant l'UMP dans une parodie de La Cage aux Folles ou s'appropriant la fable de La Fontaine "Le Corbeau et le Renard" version africaine, Jamel Debbouze quitte les projecteurs sous les applaudissements nourris du public, avant de les rejoindre à la sortie afin d'échanger quelques mots et recueillir leurs sentiments.
Malgré le strass et les paillettes, l'humoriste reste proche de ses fans, pour leur plus grand bonheur.