Jamel Debbouze donne un blouson de scène pour une vente aux enchères le 22 novembre 2012© BestImage
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Choisi pour présider la cérémonie des César, Jamel Debbouze a parcouru bien du chemin depuis ses premiers pas en 1975, année de sa naissance. Humoriste adoré des Français, acteur nominé deux fois, producteur averti et dénicheur de talents avec son Comedy Club, tout semble réussir à cet artiste, marié à la superbe Mélissa Theuriau et parent avec elle de Léon et Lila. Cette réussite qui lui permet de côtoyer les plus grands comme ce déjeuner des nommés aux César, il la doit à son savoir-faire, mais aussi au soutien de ses proches. Parmi ceux-ci, se distingue Alain Degois, alias "Papy". Dès l'adolescence de Jamel, il a su repérer la pépite qu'il était. Le Journal du dimanche propose une interview croisée de ces deux hommes, amis pour la vie, à l'heure où ce Papy dévoile son livre, Made in Trappes.
C'est à 15 ans que Jamel Debbouze rencontre Alain Degois, alors qu'il était au lycée de Trappes. Il proposait aux élèves de participer à un atelier de théâtre d'improvisation. Jamel y est allé, Alain a insisté pour qu'il revienne : "Au départ, quand on s'intéresse à vous alors que personne ne l'a jamais fait, vous vous méfiez." De plus, ses parents s'inquiétaient de l'univers des planches et Jamel s'en souvient avec humour : "Mon père disait que le théâtre, c'était pour les homosexuels." Alain Degois a persévéré pour que le jeune prodige exploite sa passion, venant rencontrer ses parents : "Il est entré sans sonner et est allé directement embrasser ma mère. Mon père a failli lui casser la gueule ! [rires] Aujourd'hui, ils s'adorent."
Ainé de cinq enfants avec les responsabilités que cela entraîne, victime d'un accident - dont il ne parlera jamais avec son mentor - et qui ne pouvait donc plus devenir footballeur, Jamel Debbouze a réussi à s'épanouir autrement grâce à la foi que son "Papy" Alain a eue en lui. Ce dernier se ravit de son succès, mais se désole qu'il n'y ait pas plus d'initiatives pour donner confiance aux jeunes de banlieue : "Les Français se reconnaissent en eux [Jamel, Omar Sy...], apprécient leurs valeurs mais rien ne bouge."
La difficulté de s'en sortir, Alain Degois connaît. Il n'a jamais rien raconté à Jamel, mais il sait que son chemin n'a pas été facile. Il n'a pas connu son père et a été placé par sa mère, avec sa demi-soeur, dans une famille d'accueil de Trappes, précise le JDD. Fort de son passé, il a pu aider Jamel qui ne manque pas de lui témoigner toute sa reconnaissance : "Je sais que si je ne l'avais pas rencontré, j'aurais pu mal tourner. [...] Il est devenu mon modèle." Leur lien est aujourd'hui "indestructible" et il fait partie de la famille : "Mes enfants le considèrent comme leur tonton. Papy, c'est ma bonne étoile."
C'est à 15 ans que Jamel Debbouze rencontre Alain Degois, alors qu'il était au lycée de Trappes. Il proposait aux élèves de participer à un atelier de théâtre d'improvisation. Jamel y est allé, Alain a insisté pour qu'il revienne : "Au départ, quand on s'intéresse à vous alors que personne ne l'a jamais fait, vous vous méfiez." De plus, ses parents s'inquiétaient de l'univers des planches et Jamel s'en souvient avec humour : "Mon père disait que le théâtre, c'était pour les homosexuels." Alain Degois a persévéré pour que le jeune prodige exploite sa passion, venant rencontrer ses parents : "Il est entré sans sonner et est allé directement embrasser ma mère. Mon père a failli lui casser la gueule ! [rires] Aujourd'hui, ils s'adorent."
Ainé de cinq enfants avec les responsabilités que cela entraîne, victime d'un accident - dont il ne parlera jamais avec son mentor - et qui ne pouvait donc plus devenir footballeur, Jamel Debbouze a réussi à s'épanouir autrement grâce à la foi que son "Papy" Alain a eue en lui. Ce dernier se ravit de son succès, mais se désole qu'il n'y ait pas plus d'initiatives pour donner confiance aux jeunes de banlieue : "Les Français se reconnaissent en eux [Jamel, Omar Sy...], apprécient leurs valeurs mais rien ne bouge."
La difficulté de s'en sortir, Alain Degois connaît. Il n'a jamais rien raconté à Jamel, mais il sait que son chemin n'a pas été facile. Il n'a pas connu son père et a été placé par sa mère, avec sa demi-soeur, dans une famille d'accueil de Trappes, précise le JDD. Fort de son passé, il a pu aider Jamel qui ne manque pas de lui témoigner toute sa reconnaissance : "Je sais que si je ne l'avais pas rencontré, j'aurais pu mal tourner. [...] Il est devenu mon modèle." Leur lien est aujourd'hui "indestructible" et il fait partie de la famille : "Mes enfants le considèrent comme leur tonton. Papy, c'est ma bonne étoile."