A la fin octobre, comme tous les restaurateurs, Jean-François Piège a été contraint de fermer ses cinq restaurants, parmi lesquels Le Grand Restaurant (dans le 8e arrondissement de Paris). Et la situation difficile n'a pas échappé à son fils Antoine (5 ans) comme son épouse Elodie (40 ans) et lui le confient dans les pages de Gala.
"Ca fait huit mois que je ne dors pas bien", confesse d'emblée Jean-François Piège. Le chef de 50 ans regrette que l'on stigmatise sa professions et que les chiffres de contamination augmentent, malgré la fermeture des restaurants. "Ce qui m'empêche de dormir, c'est la peur. Pour mes salariés, pour mes enfants. J'ai eu quarante ans cette année et je n'ai jamais connu ce sentiment", déclare sa femme. Fort heureusement, les tourtereaux mariés depuis dix ans peuvent compter l'un sur l'autre pour se soutenir dans cette épreuve. L'ancien membre du jury de Top Chef se repose beaucoup sur elle et ne l'a pas caché : "Heureusement qu'elle est là, je suis super fier d'elle et de voir qu'elle affronte cette situation avec la même énergie que moi." Sa belle est tout aussi fière de l'homme qui partage sa vie car il se bat pour que sa profession sorte la tête de l'eau.
Afin de continuer à travailler, Jean-François Piège et Elodie, qui est la directrice générale de la maison Piège, ont lancé un service de click ans collect (jeanfrancoispiegealamaison.com) pour livrer des menu de leurs établissements. "Il y a les enfants qu'il ne faut pas oublier en cette période, ils ont besoin de nous", rappelle ensuite le chef cuisinier. Cette période particulière leur permet en effet de profiter d'avantage de leur petite Pia (5 mois) et d'Antoine (5 ans). Ce dernier a d'ailleurs conscience de la difficulté à laquelle font face ses parents. "On n'évoque pas le travail ni nos problèmes devant lui, question de principe. Mais hier il nous a dit quelque chose qui nous a fait prendre conscience qu'il avait compris, sans qu'on lui en parle", déclare Jean-François Piège. Et sa femme d'ajouter : "Antoine nous a dit qu'il avait choisi moins de cadeaux parce qu'il pense que c'est plus compliqué pour le Père Noël cette année. Attention, on n'est pas dans Zola non plus."
Grâce à leurs "petits soleils", ils gardent le sourire et cela n'a pas de prix.
L'intégralité de l'interview est à retrouver dans le magazine Gala du 24 décembre 2020.