La sentence est tombée pour Jean-Jacques Annaud . Le réalisateur français de 77 ans a été condamné le mardi 2 mars 2021 à neuf mois de prison avec sursis et à verser 120 000 euros d'amende pour blanchiment de fraude fiscale, dans la cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Le réalisateur du film Le dernier loup a été condamné pour ne pas avoir déclaré plus d'un million d'euros versés en 1997, correspondant à une partie des bénéfices pour le film à succès Sept ans au Tibet. Comme le souligne l'AFP, l'oeuvre avait généré 110 millions d'euros au box-office international.
Jean-Jacques Arnaud a ainsi été reconnu coupable d'avoir caché cette somme dans un trust situé à l'île de Guernesey, puis aux îles Caïman et enfin, à Hong-Kong. Une affaire révélée par les Paradise Papers. Lors de l'audience de mardi, le tribunal de Paris a cependant souligné que Jean-Jacques Annaud avait reconnu les faits et "régularisé sa situation" auprès du fisc.
"M. Annaud est totalement étranger aux mécanismes financiers et fiscaux internationaux et n'a été bénéficiaire de cette rémunération - qu'il n'a toujours pas perçue - que sur le conseil d'avocats américains qui ne lui ont pas expliqué les tenants et aboutissants des opérations", a affirmé l'avocat du cinéaste, Me Eric Delloye auprès de l'AFP.
Le créateur des classiques Le nom de la Rose (1986), Deux Frères (2004), Le Dernier Loup (2015) ou encore L'ours (1988) a lancé une procédure auprès du fisc afin de payer la somme d'un million d'euros, ce qui correspond à 600 000 euros d'impôts dus sur une vingtaine d'années et des pénalités.