La douleur ne s'apaise jamais vraiment. En pleine période de confinement, Jean-Luc Roméro n'a que trop le temps de penser, de se souvenir, d'avoir mal. C'est ainsi que, sur son compte Twitter, l'homme politique a partagé une photographie de son tendre et regretté mari, Christophe Michel, un sourire en coin aux lèvres. "Vingt-deux mois, rappelle sobrement le veuf. Plus vivant que jamais." Son époux, sa "moitié d'orange", l'a quitté trop précipitamment en mai 2018 à l'âge de 31 ans. Si Jean-Luc Roméro continue à puiser en lui la force de poursuivre, il n'oubliera jamais.
C'est avec beaucoup d'émotion qu'il annonçait à l'époque cette perte d'une violence inouïe. "Mon mari si cher, Christophe Michel, est mort subitement, écrivait-il alors sans plus de détails. Il était toujours souriant, aimant, au service des autres. Une beauté intérieure aussi forte que sa beauté extérieure. Je suis inconsolable. Merci de respecter notre deuil et de penser fort à cet ange qui rejoint sa maman." Désormais, le conseiller régional d'Île-de-France "survit" plus qu'il ne vit. Sa raison d'être : poursuivre le combat qu'a mené son époux pendant des mois, lui qui était l'ancien secrétaire général de l'ADMD – l'Association pour le droit de mourir dans la dignité – et militant de la cause LGBT.
Les obsèques de Christophe Michel se sont tenues le 6 juin 2018 au cimetière du Père-Lachaise, dans le vingtième arrondissement de Paris. Jean-Luc Roméro était épaulé par des représentants politiques, des collègues, des amis. L'ancienne première dame Valérie Trierweiler, qui avait assisté au mariage du couple en 2013, était notamment là pour l'aider à traverser cette épreuve. S'il continue d'afficher tant bien que mal un semblant de douce humeur, Jean-Luc Roméro n'évoque pas un avenir qui respire la joie de vivre. "Cette privation de toi. Telle une amputation, expliquait-il un an après le drame. Je voudrais pouvoir encore te dire : 'Reviens-nous vite.' Mais de là où tu es, on ne revient pas. Attends-moi. Je ne serai pas long..."