Il a déjà été condamné pour corruption de mineurs en décembre 2022. Il a fait appel de cette condamnation. Mais ce mardi, Jean-Marc Morandini était de retour au tribunal. L'animateur de CNews se faisait une deuxième fois jugé en correctionnelle pour travail dissimulé lors du tournage de la websérie Les Faucons qu'il a cherché à lancer en 2016 sans succès et pour harcèlement sexuel envers un jeune comédien.
S'il a nié avoir cherché à nouer une relation sexuelle avec le plaignant Gabriel également au procès, Jean-Marc Morandini a en revanche confirmé avoir longuement échangé par mails avec lui sous le nom de Catherine Leclerc. Il a également reconnu avoir totalement inventé ce personnage et en avoir fait une mère de famille. D'ailleurs, il signait ses messages par "maman". Une manière pour lui d'instaurer un climat de confiance lorsqu'il demandait ensuite aux acteurs qu'il sollicitait de lui envoyer des photos nues et des vidéos de masturbation.
Il s'agissait simplement de tester ses limites
C'est via Catherine Leclerc qu'il aurait également demandé à Gabriel s'il se sentait "capable de faire une fellation à Jean-Marc Morandini", qui "n'est pas n'importe qui". Pendant plusieurs mois, l'acteur inexpérimenté se serait alors montré très motivé sans jamais réellement se rendre compte des choses. "Je n'ai jamais pensé que Catherine Leclerc n'existait pas. À un moment, j'ai eu des doutes, mais ça me paraissait tellement lunaire, que je pensais que je me faisais des films", a-t-il déclaré. Selon sa défense, Jean-Marc Morandini souhaitait seulement recruter des jeunes hommes pour sa websérie, sans arrière pensée. "Jamais je n'aurais accepté une fellation. Il s'agissait simplement de tester ses limites", a-t-il assuré. Et d'ajouter : "Je n'ai jamais eu le moindre geste, ni le moindre propos déplacé à chaque fois qu'on s'est vus. Il n'a jamais été mal à l'aise".
L'animateur a par ailleurs fait savoir qu'un arrangement lui avait été proposé par l'avocat de deux autres plaignants, à savoir de payer 60 000 euros en échange du retrait d'une plainte. Gabriel a nié être impliqué dans cette histoire. De son côté, il précise ne réclamer que 27 000 euros de dommages et intérêts. Les avocats plaideront ce mercredi après-midi.
Jean-Marc Morandini reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de l'affaire.