L'heure n'est plus à la rigolade pour Jean-Marie Bigard. Le célèbre humoriste de 68 ans se retrouve aujourd'hui dans la panade après avoir peut-être fait la blague de trop. Plus qu'une blague, il s'agissait d'ailleurs d'un règlement de comptes lorsqu'il s'est exprimé sur son ancienne productrice Chrystel Camus, qui n'a aucun lien familial avec Jean-Claude Camus ni de près ni de loin, dans Touche pas à mon poste où il est chroniqueur mais aussi sur les ondes de Sud Radio.
La productrice cherche aujourd'hui à faire payer son ex-ami. Elle s'est tournée pour cela vers la justice. Ainsi, Jean-Marie Bigard a été jugé ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour "injures publiques" et "diffamation". Son avocat Me Philippe Schreck a demandé la relaxe de l'artiste, soulignant qu'il n'était pas illégal de tenir des propos "vulgaires et grossiers". "C'est son choix d'humoriste de dire des gros mots. D'autres le font en singeant ou en imitant", a rappelé l'homme de droit.
Il n'empêche qu'il est réclamé à son client 60 000 euros de dommages et intérêts. Une somme qui s'expliquerait par le "préjudice que Chrystel Camus estime avoir subi du fait de l'annulation d'un duo sur scène un temps évoqué entre Jean-Marie Bigard et le controversé Dieudonné", précise un communiqué officiel. Mais selon Jean-Marie Bigard, et ses déclarations du 23 septembre dernier sur Sud Radio, la productrice "est une escroc" qui a tenté de lui soutirer 14 millions d'euros pour ce conflit. D'après lui, elle n'aurait même "plus de licence pour produire des spectacles. Elle vend des places et garde l'argent". "14 millions, dans la mesure où tu vas te les prendre dans le cul, il va falloir bien les rouler parce que tu vas t'abîmer le trou de balle", avait-il lâché en direct au micro de la radio. Pourtant Chrystel Camus soutient avoir signé avec l'humoriste un contrat en bonne et due forme...
L'avocat de Chrystel Camus, Me Hubert Drevet, a alors dénoncé "un véritable préjudice" du fait qu'elle este traité d'escroc. Et d'ajouter : "Si (ces propos) ne sont pas répréhensibles, qu'est-ce qui l'est ? On a un abus qui doit être sanctionné", a-t-il continué. Le tribunal a quelques semaines pour se prononcer sur cette affaire et un verdict doit être rendu le 10 mai prochain.