Jean-Pierre Mocky n'a pas la langue dans sa poche. Ses interviews et sorties médiatiques sont aussi nombreuses que sa carrière est prolifique. Dans le dernier numéro de VSD, il partage un repas avec Caroline Roux (journaliste politique) et Christian Spitz, alias Le Doc (pédiatre et animateur). Premier constat : même lorsqu'il n'est pas seul, le cinéaste enchaîne les déclarations qui ne laissent pas indifférent. Notamment lorsqu'il évoque Carla Bruni, après avoir énuméré ses futurs projets, dont le prochain verra Richard Bohringer lui donner la réplique pour un polar avec Isabelle Nanty.
"Carla Bruni veut absolument tourner avec moi", lâche le metteur en scène de 84 ans. Qualifiée de "femme pulpeuse qui dégage une incroyable sensualité", l'ex-première dame et compagne de Nicolas Sarkozy éveille les fantasmes de Mocky. "Je la verrais très bien dans un rôle à la Ava Gardner, en alcoolique", déclare-t-il. Infatigable, il poursuit : "Quant à la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, j'aurais aimé son roman mais il est trop hard pour moi, ça devrait intéresser Marc Dorcel." Cash.
Habitué des polémiques et des dettes en tout genre, Jean-Pierre Mocky ne peut s'empêcher de glisser un mot sur Bercy (le ministère des finances) lorsque la conversation s'engage sur les politiques et les comportements de ces derniers. "Les fonctionnaires de Bercy sont très gentils, ils me donnent des délais pour payer, ils sont extrêmement polis quand ils me contrôlent. Jadis, j'avais affaire à des tortionnaires, au point que, pour éviter les saisies, les portes de mon appartement ne mesuraient que 40 cm de large. Impossible d'emporter mes meubles", raconte malicieusement réalisateur.
Plus loin, c'est sa vie privée que Mocky aborde, et notamment sa conjointe, Patricia Barzyk. Toujours sans fard : "Ma femme croit toujours qu'elle est Miss France [elle l'a été en 1980, NDLR], alors qu'elle a plus de 50 ans", révèle celui qui avait confié s'être marié à l'âge de 13 ans. Il enchaîne : "Je ne prends pas de viagra. A mon âge, c'est mortel. Sexuellement, je suis en forme. Le problème, c'est de trouver des partenaires." Avis aux amatrices. Le cinéaste conclut par une autre confidence, moins glamour ou hilarante : "Je viens d'écrire mon testament. J'ai dix-sept enfants et seuls ceux qui accepteront un test ADN toucheront une partie de mon héritage."