L'ancien secrétaire d'Etat écologiste a été placé en garde à vue le lundi 28 mars 2022. Jean-Vincent Placé est soupçonné de "harcèlement sexuel et d'agression sexuelle" selon des sources judiciaires proches de l'enquête, comme le révèle l'AFP. L'homme politique a été pris en charge dans les locaux de Brigade de répression de la délinquance contre la personne - la BRDP - dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris.
La personne qui accuse Jean-Vincent Placé est une ancienne collaboratrice. Elle a déposé plainte en novembre 2021 pour des faits de harcèlement ayant eu lieu entre 2012 et 2016. Elle accuse l'ancien secretaire d'Etat de lui avoir "touché les fesses" en août 2015 à Lille en marge du rassemblement estival d'Europe Ecologie les Verts. Jean-Vincent Placé lui aurait également "délibérément touché la poitrine" dans une voiture, lors d'un déplacement officiel à Séoul en 2016.
Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs
La plaignante, ainsi que d'anciens collaborateurs d'élus écologistes, ont depuis été entendus par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier. Contacté à l'époque de l'ouverture de l'enquête, Jean-Vincent Placé avait dit ne pas souhaiter "à ce stade faire un quelconque commentaire". "Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs", avait-il précisé. En mars 2021, Jean-Vincent Placé a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme chargée de sa sécurité. En septembre 2018, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende pour violences et outrages lors d'une soirée où il avait reconnu avoir été "extrêmement insistant" et "déplacé" envers une cliente. Il lui avait alors été demandé de soigner son addiction à l'alcool.
Jean-Vincent Placé reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.