Le lock-out ne fait pas que des malheureux...
L'exode des joueurs tricolores de la NBA vers la France se poursuit, comme un écho à la seconde place historique obtenue lors des championnats d'Europe cet été.
Des souvenirs plein la tête
Et Joakim Noah pourrait bien être le prochain sur la liste et rejoindre ainsi Tony Parker et ses potes Boris Diaw, Nicolas Batum, ou, dernier en date, Ronny Turiaf. Car depuis les championnats d'Europe, le joueur des Bulls s'est préparé après des petites vacances entre la Floride et Los Angeles, mélangeant famille, amis et entraînement, comme il le confiait au quotidien L'Equipe. "Maintenant, là, je me sens super. Vraiment bien. J'ai la forme, je peux jouer...", explique-t-il ainsi malgré une petite alerte à la cheville qui l'a conduit à travailler spécifiquement en piscine pour la renforcer. "Tu te mets des poids, je ne sais pas, vingt, trente kilos aux pieds et tu es dans l'eau, tu fais des exercices, tu sautes comme un con (rires). Mais ça m'a fait du bien", poursuit-il.
De cet été, il garde des souvenirs très forts d'une aventure d'une bande de potes à laquelle il avait failli ne pas participer : "L'Euro... Pour te dire, il m'arrive encore de regarder des matches sur Youtube (...) C'était une sacrée aventure. Et dire qu'au début, j'étais juste venu pour essayer de m'intégrer petit à petit, et très vite j'ai senti que ça se passerait, que je pouvais apporter à ce groupe (...) Ce qui m'en reste surtout aujourd'hui, à part nos émotions dans le groupe, c'est tout ce bonheur que j'ai vu chez les gens quand on est rentrés, tous ces gens derrière nous ; je n'aurais jamais imaginé que ce qu'on avait fait puisse leur donner autant de plaisir. Moi, c'est ce qui m'a fait le plus kiffer, de rentrer en France, de voir toute cette joie..."
Un retour en France ?
Mais en attendant une hypotétique reprise du championnat NBA, Joakim Noah ronge son frein tout en ayant un certain regard sur cette situation qu'il juge un peu "indécent[e]" : "Je ne sais pas ce que les gens peuvent penser de tout ça, de ces problèmes entre millionnaires et milliardaires." Un lock-out qui pourrait bien pousser le jeune homme à rejoindre le championnat français dès ce week-end, lui qui avait confié que s'il "devai[t] venir jouer en France, ce serait à Paris", et pas pour quelques matches, mais "pour l'année."
Une information confirmée par Christophe Denis, l'entraîneur du Paris-Levallois, où il a débuté da carrière à l'âge de 12 ans sur le site Internet du Parisien : "Il est encore sous le choc de la décision de lundi, car il ne s'attendait pas à ça (...) Mais il nous a assuré que si la saison de NBA était annulée, il serait excité à l'idée de revenir à Levallois. Il ne veut pas venir pour disputer cinq ou six matchs, il a envie de s'investir et, s'il venait, ce serait pour la saison. Il hésite encore avec un autre championnat européen pour disputer l'Euroligue, mais s'il revient en France, ce sera au Paris-Levallois, c'est une certitude. Il attend maintenant une nouvelle réunion vendredi aux Etats-Unis pour prendre sa décision."
Au cours de l'entretien qu'il a eu avec Christophe Denis et Ron Steward, le directeur sportif qui l'a déjà entraîné par le passé, Jooks a confirmé qu'il était motivé à l'idée de "jouer à Paris" et "devant sa famille." Réponse ce week-end, a priori, après l'ultime réunion de vendredi qui pourrait fixer l'avenir de Joakim Noah et dont la perspective des Jeux Olympiques de Londres l'année prochaine pourrait être un facteur accélérateur de sa venue en France et à Paris.