Grande gueule adepte des messages assassins sur Twitter, Joey Barton est un ovni dans le monde lissé du football français. Débarqué à Marseille de la perfide Albion l'été dernier avec une réputation de bad boy pas usurpée et une longue suspension à purger, le milieu de terrain britannique s'est vite acclimaté à la Ligue 1. Tout en gardant son caractère bien trempé et son franc-parler à nul autre pareil.
Et comme bien souvent, Joey Barton a un avis sur tout, et surtout un avis tranché. Il revient ainsi dans L'Équipe du jour sur le PSG et la conduite de son directeur sportif, Leonardo, coupable d'un geste violent sur un arbitre qui lui vaut aujourd'hui d'être suspendu. Une attitude que le bon Joey a bien du mal à comprendre. Il invite donc Leonardo à s'inspirer de son homologue marseillais José Anigo, à la réputation pourtant sulfureuse : "Je ne le [Leonardo, NDLR] connais pas personnellement, mais certains de ses commentaires et de ses attitudes cette saison ne m'ont pas paru très fair-play. Moi, si José Anigo se comportait comme ça, je serais déçu. Leonardo aurait beaucoup à apprendre de José."
Toujours est-il que le milieu de terrain trentenaire ne souhaite qu'une chose : restér en France et démontrer son talent, qu'il estime supérieur à celui de tous les joueurs de Ligue 1. "La France n'a pas vu le meilleur de moi. (...) Quand je vois la Ligue 1, je me dis que si je retrouve ma forme, en France, il n'y a personne comme moi. (...) Moi, je sais passer, je sais tacler et je sais marquer", explique-t-il ainsi au quotidien sportif, avant d'ajouter, sûr de son fait : "Quand je suis arrivé, mon idée était d'être le meilleur joueur en France. Je ne l'ai pas été cette année mais il n'y a rien que j'aie vu qui me fasse penser que je ne peux pas le devenir."
Joey Barton revient sur ses envies de rester en France et dans la cité phocéenne plus particulièrement, expliquant que son salaire (3,5 millions d'euros par an depuis ses 22 ans), ne devrait pas être un obstacle à son transfert définitif, puisqu'il serait prêt à consentir à une grosse baisse de salaire pour poursuivre l'aventure avec l'OM. "L'OM m'a soutenu quand personne ne le faisait, et ça va au-delà de l'argent", ajoute-t-il. En France, l'homme s'est assagi, loin de l'image que les médias voulaient bien donner de lui, n'hésitant pas à lancer une petite pique à David Beckham, comme il l'avait déjà fait par le passé : "Tout le monde pensait que j'allais prendre un carton rouge tous les week-ends. A la fin, David Beckham, le golden boy, se retrouve dans des altercations pratiquement à chaque match, et moi, le bad boy, j'ai seulement été expulsé une fois, pour deux cartons jaunes, dont un sévère !"
Question punchlines, Joey Barton ne s'est pas calmé pour autant. Après Leonardo et David Beckham, c'est le PSG en général qui en prend pour son grade. S'il reconnaît qu'il fait un champion logique, il déplore tout de même l'attitude de certaines personnes du club : "Ils ne se sont pas toujours comportés comme des champions. Franchement, ces dernières semaines, je ne crois pas qu'ils aient donné envie aux gens de les supporter."
Quant au niveau de la Ligue 1, il est loin de l'intensité du championnat anglais... "Samedi, j'avais eu des places pour des amis anglais à moi, qui n'avaient pas encore vu de matches ici, explique Joey Barton. Ils m'ont dit : 'On a dû lutter pour rester éveillés, on a failli s'endormir.' "