C'est le tout premier joueur à avoir soulevé un trophée majeur avec l'équipe de France de football et encore aujourd'hui, il reste comme l'une des plus grandes icônes du sport français. En 1984, lors de l'Euro disputé à la maison, Michel Platini, alors capitaine, permet aux Bleus de décrocher la victoire finale face à l'Espagne. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs de tous les temps, il remporte le Ballon d'Or trois fois consécutivement entre 1983 et 1985 et après sa brillante carrière, il se fait une place dans les instances du football mondial. Président de l'UEFA (Union des associations européennes de football), il est au coeur d'un scandale qui va lui faire perdre son poste en 2015.
Blanchi par la justice suisse dans cette affaire où il a été accusé d'avoir reçu un paiement de 2 millions de francs suisses en 2011 de la part de Sepp Blatter, alors président de la Fifa, pour un poste de conseiller, Michel Platini a encore beaucoup d'amertume. Lorsque le journaliste du Figaro lui demande s'il est encore touché par cette histoire, sa réponse est cash : "Moi ? Non. Ma famille a souffert." Aujourd'hui lavé de tous soupçons, l'ancien footballeur trompé par sa femme avec son ex-coéquipier a surtout pensé à ses proches dans ces moments compliqués. "Je me défends, mais la famille prend très cher. C'était compliqué. Moi, je n'ai rien à me reprocher. Je dis la vérité", ajoute l'ancien joueur de la Juventus Turin.
Une période compliquée et qui a duré de longues années pour celui qui a également été épinglé pour un déjeuner avec l'ancien président, Nicolas Sarkozy, au cours duquel il est soupçonné d'avoir évoqué son vote en faveur du Qatar pour l'attribution de la Coupe du monde 2022. "Quand j'ai décidé de voter pour le Qatar et la Russie (Coupe du monde 2016) j'ai pensé que c'était bien de tenir informé le président de la République", se défend Michel Platini, qui s'en est pris à une grande chaîne dans une séquence hallucinante il y a quelques années, avant d'ajouter : "En Suisse, ils ont voulu me flinguer. En France, j'imagine qu'ils ont visé Sarkozy. Peut-être que certains ne voulaient pas que je mette mon nez dans les affaires de la Fifa... C'est tenu par la Suisse. On le saura un jour ou l'autre."
Une interview à bâtons rompus de la part de Michel Platini, qui avait des choses à dire.