Trois ans après, on parle encore de la bourde de Mathilde Seigner aux César qui appelle son "Didou" JoeyStarr sur scène alors qu'elle vient de remettre le prix à Michel Blanc. Dans une interview accordée à Technikart, Didier Morville est revenu sur cet épisode avec un certain franc parler. "Ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'avais du MD [MDMA, une drogue semblable à l'ecstasy, NDLR], affirme l'acteur. Parce qu'il faut y aller quoi."
Pour supporter la cérémonie, JoeyStarr a donc opté pour la drogue, histoire "d'être bien". Il raconte son expérience : "Du coup, j'y étais avec mon petit frère et à un moment, on sent que ça monte trop fort, faut qu'on s'en aille. Entre temps, on tombe sur Mathilde, on nous propose du champagne et on le 'sucre' un peu quoi." Quant à Mathilde Seigner, elle sera la victime d'un mélange champagne-rhum dont les résultats s'en ressentiront sur scène. Mais en revanche, pas de drogue dure. "Ah NOOON ! On va pas faire ça à Mathilde, t'es malade, lâche le rappeur. On lui fait ça, elle explose sur scène !"
D'un dérapage à un autre : le 20 février 2015, JoeyStarr remet le César de la meilleure actrice dans un second rôle à Kristen Stewart. Celle-ci a les mains moites et tremblantes, et s'avère incapable de tenir le trophée. Elle demande donc à l'acteur de le poser sur le pupitre. Il s'exécute avec un certain agacement. Un "dernier coup d'éclat dont je ne me suis pas rendu compte", avoue-t-il dans Technikart. Assurant qu'il n'était pas sous MD cette fois-ci (juste du champagne), JoeyStarr se justifie : "Je me retrouve là-bas à faire un boulot d'hôtesse. Moi, je n'ai jamais travaillé au Salon de la lingerie. Et la gonzesse, je viens pour lui remettre son truc et elle dit : 'Non pose-le sur la table, j'ai les mains moites.' Alors que j'ai ce truc dans les mains, j'ai une palette d'options qui s'affiche. Soit je le lâche, mais ça me tomber sur les pieds, soit je le repose sur la table. Ce que j'ai fait. Et tout le monde s'est dit : 'Mais pourquoi il fait ça ?' Après la cérémonie, mon frère m'appelle et me dit : 'Qu'est-ce que t'as encore fait ?' La scène était partout sur Internet, il m'a même demandé si j'étais déchiré." Et de conclure avec une pointe d'agacement : "Le truc, c'est que c'est moi. Ça serait Jamel [Debbouze], tout le monde aurait dit : 'C'est trop bien !' C'est le même film, mais on n'a pas tous les mêmes sous-titres."
Interview à retrouver en intégralité dans le numéro de Mai 2015 du magazine Technikart.