JoeyStarr n'en est plus à une polémique près. Alors que le rappeur et acteur s'est lancé dans un clash viral avec Cyril Hanouna, son nom est arrivé jusqu'aux oreilles du gendarme de l'audiovisuel, le CSA. Invité d'On N'est Pas Couché samedi 2 décembre 2017 pour évoquer son livre coécrit avec Philippe Manoeuvre, Le monde de demain, l'enfant terrible du rap français a dérapé...
En plateau, Laurent Ruquier et ses deux polémistes, Yann Moix et Christine Angot, recevaient Didier Morville et son acolyte Philippe Manoeuvre pour évoquer ce livre dans lequel JoeyStarr revient notamment sur sa participation à Nouvelle Star en 2016 sur C8. Il a été notamment question d'Elodie Frégé, de Sinclair, mais aussi des soirées très arrosées des jurés au cours desquelles André Manoukian "allait se coucher".
"Ouais, c'est une grosse tarlouze", répond le Jaguar sur le ton de l'humour, provoquant l'hilarité générale en plateau. Mais le qualificatif employé n'est pas passé inaperçu, Christine Angot elle-même lui a fait remarquer que les termes employés peuvent être "désobligeants" pour "ceux qui entendent". "Je m'en cogne", a rétorqué l'intéressé, arguant que le monde "est fait de choses désobligeantes".
La suite s'est déroulée sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes, à l'initiative notamment de L'amicale des jeunes du Refuge, une association LGBTQ, dénoncent une "banalisation de l'homophobie" à travers l'emploi de ce mot et ont saisi le CSA. Pour Yohann Roszéwitch, ex-président de SOS Homophobie, "l'homophobie n'a pas sa place sur le service public". Son successeur, Joël Deumier, a lui aussi pointé du doigt une "insulte dégradante et homophobe" en interpellant France 2.
Le dérapage homophobe de JoeyStarr suit celui sexiste de Tex, dans l'émission C'est que de la télé sur C8. L'animateur des Z'amours s'était illustré avec une blague douteuse sur les femmes victimes de violences, ce qui avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Marlène Schiappa, la Secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, avait adressé un signalement au CSA en dénonçant une "'blague' indigne et irrespectueuse qui banalise les violences conjugales".