Loin des écrans ou des scènes de concert, JoeyStarr est à l'affiche d'un livre, Le Monde de demain aux éditions du Cherche-Midi, dans lequel il nous raconte son parcours peu conventionnel. Dans ce livre coécrit avec le journaliste Philippe Manoeuvre, le rappeur controversé de NTM évoque son enfance à Saint-Denis (qu'il ne reconnaît plus à cause du communautarisme), ses enfants qui vont à l'école au Panthéon dans le centre de Paris, Emmanuel Macron, le socialisme mais aussi, de manière plus intime, ses démons. Pour le chanteur, ce livre, "ça a été une thérapie dans une bulle" et l'écrire lui a "fait du bien", racontait-il ce jeudi matin à Léa Salamé dont il était l'invité du 7h50 sur France Inter.
Le rugueux Didier Morville, qui se définit comme "un prépubère de 50 ans" qui déteste l'inertie, s'est confié sur les politiques, qu'il considère aujourd'hui comme "des managers" à l'instar d'Emmanuel Macron, mais aussi sur l'éducation qu'il donne à ses trois enfants. L'ex de Béatrice Dalle a également interrogé en toute fin d'émission sur le mouvement de libération de la parole des femmes, symbolisé par le hashtag #BalanceTonPorc. "J'ai toujours peur de ce genre de trucs... J'ai un problème avec le climat délétère", avoue le rappeur qui, en 2009, avait été condamné à trois mois de prison pour avoir frappé son ex-femme.
"C'est une bonne chose, et il le faut, mais est-ce qu'on va pas se retrouver comme en 1939 avec ton voisin qui va te dénoncer parce que t'as fait ci, parce que t'as pas acheté le lait", poursuit-il. "Est-ce que, même s'il y a des excès, ça ne va pas dans le bon sens ?" relance Léa Salamé. Prudent, JoeyStarr répond : "À partir du moment où il y a le mot excès dans la phrase, je ne sais pas raisonner avec ça. C'est un problème, quelque chose qui était tapis dans l'ombre, il fallait en parler, que ça sorte. Mais après... voilà quoi."