José Anigo, après la mort de son fils Adrien, porte plainte contre les Guignols

"Je vais déposer plainte contre Canal+ et les Guignols. On ne plaisante pas avec la mort." José Anigo avait prévenu. En colère après un sketch de l'émission satirique au lendemain de l'assassinat de son fils Adrien, tué par balles à Marseille en septembre, le directeur sportif de l'OM voulait traîner les responsables devant la justice. Et trois mois plus tard, il passe de la parole aux actes en portant plainte contre Bertrand Méheut, patron de Canal+, pour diffamation.

Le temps n'a donc pas apaisé la colère de José Anigo. Le directeur sportif de l'OM en veut toujours aux Guignols de l'info, qui ont diffusé le 6 septembre dernier un sketch ironisant sur le drame survenu la veille. On y voyait notamment Bernard Tapie, l'ex-président du club marseillais, évoquant les liens entre l'OM et le grand banditisme. "Finalement, nous avons retrouvé la balle qui l'a tué", déclarait ensuite un expert scientifique en latex en référence au meurtre d'Adrien, en montrant un ballon de foot. "Si ça se trouve, ça a à voir avec le milieu du foot finalement", concluait la marionnette de Patrick Poivre d'Arvor.

Trois mois après, la pilule n'est toujours pas passée et José Anigo vient, selon La Provence, de porter plainte pour diffamation contre Bertrand Méheut, patron de Canal+, devant le tribunal correctionnel de Marseille. "On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort", avait déclaré José Anigo dans une longue interview accordée à L'Equipe. L'histoire ne dit toutefois pas pourquoi l'ex-coach de l'OM a attendu trois mois pour porter l'affaire en justice, qui sera plaidée le 4 février 2014.

Souvent associé - à tort selon lui - au milieu à Marseille - notamment à cause de ses supposées relations amicales avec Richard Deruda -, José Anigo a eu la douleur de perdre son fils Adrien (30 ans) tué de plusieurs balles par deux motards, jeudi 5 septembre, en pleine rue. Le fils du directeur sportif de l'OM semblait pourtant avoir tourné le dos à son lourd passé de voyou, après avoir été condamné pour plusieurs braquages.