Sur le sujet du féminisme, Julie Gayet est intarissable. Le sujet la passionne et le combat pour l'égalité entre les sexes est dans son ADN. Choisie comme marraine de la campagne lancée le 8 septembre par le gouvernement pour lutter contre le machisme, la compagne discrète de François Hollande s'est confiée au magazine du Parisien, illustrant son propos par des exemples personnels.
Pour Julie Gayet, "être femme, c'est être féministe, qu'on le veuille ou non". Chacune et chacun est responsable du message qu'il délivre. Ce discours engagé lui vient aussi de sa famille, elle cite l'exemple de son arrière-grand-mère qui était médecin, à une époque où elles n'étaient que trois à exercer cette profession : "C'est elle qui a inventé l'héparine (un anticoagulant). C'était une femme très forte, qui élevait six enfants."
Les femmes de son entourage l'inspirent, elle essaie de transmettre à ses deux fils, nés de sa relation avec le réalisateur et scénariste argentin Santiago Amigorena, Tadéo (17 ans) et Ezéchiel (15 ans), son goût pour l'équité : "Je veux que mes grands garçons fassent les mêmes choses que moi : ils débarrassent la table, apprennent à cuisiner. C'est une question d'éducation, on est tous responsables. Mais parfois, on reproduit des choses sans s'en rendre compte. Un jour, nous étions à table et, alors que je m'apprêtais à servir le repas, j'ai lancé : 'Les filles d'abord !' Mon fils m'a demandé pourquoi, et là, je n'ai pas su quoi répondre. Nous en avons rigolé. 'Tu as raison, c'est aussi cela, l'égalité', lui ai-je glissé. Alors les petits d'abord !' Et je me suis interrogée sur cette forme de galanterie qui est plaisante, mais qui nous enferme aussi."
Julie Gayet se souvient aussi du moment où son fils, qui aimait jouer avec l'aspirateur, a arrêté quand il a découvert que l'objet était rangé au rayon des filles. Enfin, elle évoque le fait de garder son nom de jeune fille : "Quand j'ai eu mes deux fils, il n'était pas encore possible de leur donner à la fois mon nom et celui de leur père. Cela me paraissait fou de perdre mon nom, mon identité. Moi, quand je suis devenue comédienne, je n'ai jamais envisagé d'en changer, c'était la fierté de ma famille, quelque chose d'important pour moi."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le Magazine du Parisien du 9 septembre