Tandis qu'à Paris se jouaient les suites de la publication par le magazine Closer vendredi dernier de photos de Kate Middleton seins nus lors de récentes vacances en Provence, au château d'Autet, le duc et la duchesse de Cambridge mettaient mardi 18 septembre 2012 le pied sur l'archipel polynésien de Tuvalu, dernière étape de leur tournée dans le Pacifique en représentation d'Elizabeth II pour son jubilé de diamant. Où, opposant leur joie de vivre éclatante à l'aigreur du scandale, ils ont dansé une danse traditionnelle lors de la cérémonie de bienvenue, Kate revêtant même une tenue locale !
Même aux antipodes et célébrés par les autochtones, dont la loyauté et la déférence envers la monarque britannique sont exemplaires, le prince William et Kate Middleton n'ont certainement pas tardé à apprendre la décision rendue en leur faveur mardi matin à 11h20 par le juge des référés du tribunal de Nanterre, qui a bloqué la diffusion desdites photos. Saisie en urgence pour empêcher la propagation des clichés exposant la future reine topless, dans une requête inédite de la part de la couronne d'Angleterre, la justice française s'est prononcée dans le sens des plaignants (décision dont le secrétariat du couple s'est félicité) : l'hebdomadaire Closer s'est ainsi vu notifier une interdiction d'imprimer d'autres exemplaires de son édition incriminée, de republier les photos ou encore de les vendre à d'autres publications en France ou dans le monde, sous peine d'une amende de 10 000 euros par jour et par infraction. Closer, dont l'avocate Me Delphine Pando a rappelé lors de la procédure qu'un "magazine people achète l'exclusivité pendant un temps, mais ne possède pas les droits des tirages des photos qui appartiennent au photographe ou à l'agence du photographe", doit également fournir à Buckhingham les originaux des photos sous 24 heures et payer les frais (2 000 euros) du duc et de la duchesse de Cambridge.
Alors que l'affaire se poursuit au pénal, avec une plainte contre X visant le ou les photographes à l'origine des clichés, et que les photos ont été diffusées à la suite de la France en Italie (par la revue Chi) et en Irlande (Irish Daily Star), Kate et William étaient à mille lieues de ces contrariétés mardi lors de leur venue à Tuvalu, après une pause romantique sur Tavanipupu, en toute intimité.
A peine débarqué, en provenance d'Honiara, de son jet privé à l'aéroport de Funafati, atoll principal de l'archipel de Tuvalu, le couple a été installé sur un double trône artisanal dans une sorte de paillotte mobile, assis sur une plate-forme portée par ses hôtes et escortée par 25 hommes en habit traditionnel, version locale de la chaise à porteurs, lors d'une cérémonie d'accueil rassemblant plusieurs milliers de personnes sur les 10 500 que compte l'archipel de Tuvalu. Direction la salle de réception tribale, Vaiaku Falekaupule, pour la cérémonie de bienvenue, le falekaupule. Très enjouée avec son mari, Kate Middleton n'a pas tardé à troquer sa robe primevère en dentelle contre une tenue traditionnelle très exotique et à se déhancher en prenant part à la danse de bienvenue ! Membres de la famille royale britannique, le duc et la duchesse de Cambridge ont été pleinement intronisés au sein de la communauté de Tuvalu à l'issue de ce protocole chantant et dansant empli de bonne humeur, où Kate, particulièrement, n'a pas démérité dans sa performance de fatele, une danse traditionnelle et une battle entre communautés insulaires, et au cours de laquelle le prince William a loué "l'accueil le plus original et le plus exaltant" auquel ils aient eu droit, gravé dans leur mémoire "pour le reste de leur vie". Kate s'est également acquittée avec beaucoup d'élégance d'un autre rituel, réservé aux dignitaires en visite officielle, en parfumant avec William les danseurs, en signe de respect et de reconnaissance. Pour l'anecdote, c'est le jus Paul Smith London for Men qui avait été choisi pour cette mission lors de la visite de Kate et William, trente années après celle de la reine. Après la cérémonie, le couple a été décoré et est parti en tournée dans l'île, visitant notamment l'école primaire, où Kate s'est exprimée et où William a joué une forme locale de volley-ball. En soirée, il était honoré par un banquet, installé dans des fauteuils en forme de coeur. Il devait ensuite passer la nuit dans les modestes appartements d'un officier de la marine australien, dans une ambiance sensiblement différente de celle de la veille...
Car, entre leur précédente escale dans les Iles Salomon, où la duchesse de Cambridge a fait face avec le sourire aux femmes aux seins nus venues l'honorer, et leur arrivée à Tuvalu, le prince William et Kate Middleton ont savouré quelques heures d'intimité à Tavanipupu, un paradis digne d'une lune de miel - reste à espérer que, contrairement à leur voyage de noces secret aux Seychelles, des photos ne finissent pas par surgir un jour. Une consécration pour Pamela Kimberly, copropriétaire du resort cinq étoiles qui a accueilli le couple dans l'un des bungalows de ce complexe créé au prix de quatre ans de travail et de plus de 4 millions d'euros d'investissement sur cette île qui était jadis une plantation de cocotiers. "J'ai été stupéfaite de constater à quel point ils sont simples et adorables, s'est-elle enthousiasmée au sujet de ses invités de marque. A leur arrivée, nous leur avons offert une piña colada à base de rhum, de jus d'ananas frais et de crème de coco. William a tellement aimé que nous lui en avons préparé un autre. Lui en a eu deux, elle un seul. Ils sont directement partis nager en PMT (palmes masque tuba) et ont admiré des tas de poissons magnifiques. Nager et profiter de l'île a été leur seule occupation. Ils ont dîné sur leur propre ponton. Hier soir, il a plu durant des heures. Mais cela n'a pas empêché Kate et William de manger dehors sous leur gazebo en bambou, au bout de leur ponton. Ce n'était pas totalement waterproof, mais ils voulaient vraiment être dehors".