Depuis des mois, la date du 13 juillet 2013 résonne comme le gong annonçant la naissance imminente d'un(e) nouvel(le) héritier(e) pour le trône d'Angleterre. Celle qui porte l'enfant, Kate Middleton, s'était bornée pour sa part (et c'était déjà pas mal) à signaler au cours d'une visite officielle que son bébé était prévu pour la mi-juillet. Vraie communication d'une monarchie habituée à tout protocolariser, ou signaux de fumée ?
Rumeur sortie d'on ne sait trop où, la date du 13 juillet 2013 s'est au fil du temps installée comme une quasi-information. Le fait est que nul ne sait, sauf les principaux intéressés, si elle correspond réellement à l'accouchement de la duchesse de Cambridge. Et tandis que les reporters font le pied de grue devant l'hôpital St Mary, à Londres, où la duchesse Catherine est censée donner naissance à son premier enfant dans la confortable suite Lindo qu'occupa en son temps Lady Di, le vent a quelque peu tourné dans les colonnes de la presse britannique, qui se demande depuis le mois dernier si le duc et la duchesse de Cambridge ne seraient pas en passe de couper l'herbe sous le pied des médias avec une délivrance avant ou après cette date.
Une "inquiétude" qui a été relancée par une découverte plutôt contradictoire sur l'agenda du prince William : le fils aîné du prince Charles a en effet prévu de prendre part dimanche à un match de polo de bienfaisance, le Jerudong Trophy, au club de Cirencester, dans le Gloucestershire, à quelque 150 kilomètres de Londres, selon le Daily Mail. Si la distance n'est certes pas redhibitoire pour un retour en urgence de cet habitué des vols en hélicoptère auprès de sa belle, cet engagement semble bien peu cohérent si la naissance doit avoir lieu avant-terme. Qui pourrait concevoir que le duc de Cambridge aille tranquillement jouer de la crosse le dimanche si le petit prince ou la petite princesse de Cambridge (titre prévu pour l'altesse royale qui va naître) est né la veille ? Son épouse Catherine, à quelques heures de son terme, ne sera évidemment pas du déplacement : si elle a dernièrement partagé son temps entre la maison familiale des Middleton dans le Berkshire et le cottage qu'elle occupe avec William à Kensington, tout en préparant l'arrivée de bébé et en supervisant les travaux de décoration de leurs futurs appartements (1A, le logement de vingt pièces autrefois occupé par la défunte princesse Margaret et en travaux depuis l'an dernier) dans le palais où William et Harry grandirent, elle restera confortablement à Londres, se tenant prête pour l'accouchement.
La décision du prince William de prendre part au Jerudong Trophy au club des Costwolds, événement caritatif organisé chaque année au profit d'associations qu'il soutient (il le disputait l'an dernier avec son frère le prince Harry, qui sera à nouveau au rendez-vous), semble au contraire indiquer qu'il table plutôt sur une grossesse après le 15. De quoi refroidir les ardeurs des médias et de l'opinion, qui s'étaient emballés pour une naissance avant-terme malgré les dénégations du service de presse du duc et de la duchesse de Cambridge. D'après les sources du Daily Mail, le futur roi d'Angleterre aurait toutefois pas mal tergiversé ("son bureau a d'abord dit oui, puis non, et vient finalement de confirmer qu'il jouerait"), mais aurait fini dernièrement par faire sa décision - "autant qu'il soit possible quand on attend un bébé", tempère l'une des sources. "Il jouera s'il peut, et ne jouera pas s'il ne peut pas", a laconiquement réagi le palais de Kensington.
Dimanche, les princes William et Harry joueront notamment pour Child Bereavement UK, une association qui oeuvre pour la formation des professionnels et le soutien aux familles confrontés à un deuil mettant en cause des enfants, et Centrepoint, qui vient en aide aux jeunes SDF, deux organismes dont William assume le patronage, ainsi que WellChild, dont Harry est le parrain. Et si on les voit filer tous deux précipitamment du Gloucestershire sous escorte policière, il ne faudra pas se demander pourquoi : tout comme son père le prince Charles, qui avait rompu avec la tradition historique en étant présent pour la naissance de ses deux fils, William, qui a même un hélicoptère stationné dans le jardin de son cottage à Anglesey au cas où, a bien l'intention de ne pas manquer la venue au monde de son premier enfant.