Mardi 25 juin 2019, Kim Kardashian lançait sa ligne de sous-vêtements gainants, qu'elle avait baptisée Kimono. Si le jeu de mots avec son prénom semble évident, le fait que la créatrice ait utilisé un terme aussi significatif dans la culture japonaise a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux. Une fois de plus, la businesswoman a été accusée d'appropriation culturelle. Pour l'occasion, le hashtag #KimOhNo a même été créé.
Le 1er juillet 2019, Kim Kardashian s'en est excusée publiquement dans une série de tweets. "Je suis continuellement en train d'écouter, d'apprendre et de grandir. J'apprécie ainsi la passion et les différents points de vue que les gens m'apportent. Quand j'ai donné le nom de la ligne de sous-vêtements gainants, je l'ai fait avec les meilleures intentions", explique-t-elle, avant d'annoncer le changement de nom de sa marque. "Ma ligne et mes produits sont conçus avec diversité depuis le début. Je vais donc lancer ma marque de lingerie gainante sous un nouveau nom. Je reviendrai bientôt. Merci pour votre compréhension et votre soutien", ajoute-t-elle.
Ce message intervient à quelques jours d'une déclaration du maire de Kyoto, au Japon, sur le sujet. Daisaku Kadokawa a écrit à Kim Kardashian fin juin pour lui demander de repenser son choix d'appellation, déclarent à l'AFP les représentants de la ville. "Je vous demande de reconsidérer votre décision d'utiliser le nom Kimono pour votre marque. Le Kimono est une robe traditionnelle façonnée par les richesses de notre histoire et de notre culture", ont-ils indiqué, en invitant la star à visiter la ville afin de suivre une initiation à la culture du kimono. "Nous sommes inquiets de la diffusion d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le kimono en raison de la puissante influence de Mme Kardashian", avait ajouté Mai Sakai, responsable des arts traditionnels de la ville de Kyoto.
Un vêtement qui n'a donc rien en commun avec la lingerie gainante de la mère de famille, comme l'avait expliqué une spécialiste au micro de la BBC. "L'esthétique du kimono est gracieuse, élégante et douce. Il ne révèle pas ouvertement les formes et n'embrasse pas la silhouette. Il enveloppe celle ou celui qui le porte pour qu'il ne soit pas exposé", avait remarqué Sheila Cliffe, professeure à l'Université de femmes de Jumonji Gakuen. On ne sait pas si le lancement de la marque, prévu pour mi-juillet 2019, sera retardé.