Énième rebondissement dans l'affaire Koh Lanta. Un nouveau témoignage décisif, révélé par Closer, incrimine une nouvelle fois la production. Selon lui, on aurait bel et bien empêché le médecin d'intervenir par deux fois alors que le candidat faisait son malaise. Un témoignage-clé sur le point de faire basculer l'enquête vers des mises en examen ?
Une enquête judiciaire sous tension
Il y a bientôt un mois, le 22 mars, Gérald Babin, 25 ans, trouvait la mort en plein tournage de la première épreuve de Koh Lanta 2013 au Cambodge. Depuis, entre la famille du candidat, soutenue par le pugnace avocat Me Assous, et la société de production, Adventure Line Productions, le dialogue est rompu. Pour ALP, c'est la pathologie cardiaque dont était victime Gérald Babin qui est à l'origine de sa mort, une déclaration qui indigne Me Assous : "Ce sont les conditions de tournage qui ont tué Gérald Babin, pas sa pathologie." Alors que les deux parties se battent aujourd'hui pour que la vérité soit établie, une enquête judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte par le parquet de Créteil, le 27 mars dernier. Aux enquêteurs de comprendre ce drame.
Cette semaine, de nombreux témoignages ont fait "avancer" l'enquête. Parmi eux, ceux de la famille Babin, qui accablent Denis Brogniart et la production. Mais la famille de Gérald, qui s'est rendue au Cambodge pour se recueillir auprès de sa dépouille, n'est pas la seule à être entendue. Les membres de l'équipe de tournage sont également interrogés un à un. Le magazine Closer (en kiosques le 20 avril 2013) rapporte un nouveau témoignage clé, celui d'un membre de l'équipe en régie, le 22 mars.
L'intervention du médecin : la clé de ce drame ?
Ce nouveau témoignage est capital. A la question posée depuis la plage à la régie, ''Est-ce qu'on envoit le médecin ?", la réponse a été la suivante - et ce à deux reprises selon l'intéressé : "On attend la fin du jeu." Selon les déclarations de ce témoin aux enquêteurs, les rushes, qui ont été transmis aux enquêteurs après moult péripéties, pourront attester de la non intervention du médecin, Thierry Costa, qui s'est donné la mort le 1er avril au Cambodge.
Encore une fois, on est bien loin de la version officielle revendiquée par ALP. L'avocat de la boîte de production, Me Sur, avait ainsi affirmé : "S'il (le médecin, NDLR) avait jugé nécessaire d'intervenir, personne ne l'aurait empêché." Une version soutenue par l'infirmière du jeu. Mais une infirmière dont Thierry Costa n'aurait jamais parlé au père de Gérald, venu avec sa famille au Cambodge.
Une dizaine de personnes (preneurs de son, journalistes ou encore réalisateurs) ont été interrogés en début de semaine par la police. Ce nouveau témoin est la troisième source anonyme remettant au cause la version officielle. Autrement dit, chez ALP, la guerre aux corbeaux est ouverte...
Les auditions des équipes présentes autour de la caméra 7, qui suivait spécifiquement Gérald Babin, se poursuivent alors que le fossé entre la production et la famille se creuse. Dernier scandale en date, les PV d'auditions de la famille Babin, qui dépeignent un Denis Brogniart des plus étranges. L'animateur, qui fera son retour sur le petit écran demain dans Automoto, et qui apparaissait dévasté aux obsèques de Gérald Babin (auxquelles il n'était pas le bienvenu ?), affirme pourtant pouvoir se regarder dans une glace. D'ailleurs, l'homme, qui s'est recueilli le 18 avril aux obsèques de Thierry Costa, se dit prêt à repartir. Mais alors qui croire ?
L'enquête avance, et comme le supposent nos confrères du magazine Closer, elle devrait sans grand doute déboucher sur des mises en examen...