Kylie Minogue : Un show parisien au summum du kitsch et de l'extravagance...

Après Toulouse, Barcelone et Amneville, Kylie Minogue a posé les colonnes grecques de son nouveau spectacle au coeur du Palais omnisports de Paris Bercy. Devant un public acquis à sa cause (et principalement masculin), l'Australienne a donné vie à ses fantasmes mythologiques les plus kitsch pour un concert spectacle à la fois époustouflant, drôle, sincère et d'une qualité vocale irréprochable.

Outre le thème mythologique qui colle à son dernier album Aphrodite, Kylie revisite ses plus grand tubes dans une veine cabaret (Slow en version jazz) et carnaval (le budget plumes équivaut au PIB d'un pays en voie de développement, bravo à Dolce & Gabbana pour les costumes). La belle a offert, facile, plus de 2h20 de show sans la moindre difficulté. Better than today, Confide in Me, Better the devil you know, Can't get you out of my head, Love at first sight, presque tous les tubes de Kylie étaient au rendez-vous et même une reprise infernale de There must be an angel de Eurythmics.

Il y a quelques jours, à Barcelone, Kylie avait embrassé son compagnon Andres Velencoso en plein concert. Hier à Paris, le mannequin était peut-être dans la salle, mais il était surtout sur scène : le corps du bel Andres était à l'honneur sur les écrans géants de la scène en forme de temple grecque.

Minogue a choisi d'appeler son spectacle Les Folies Tour et on le comprend mieux en découvrant, abasourdi, un final tout en féerie des eaux et acrobates suspendus. La pyramide humaine de la chorégraphie du tube All the Lovers, qui clôt le spectacle, a pris des allures de pièce montée.

Comme toujours avec Kylie, c'est too much mais proposé avec une telle sincérité, sans faux discours larmoyant, et avec une telle simplicité (Kylie qui s'arrête en plein milieu d'une ballade pour rigoler à une blague lancée du premier rang), sans prétention arty inutile, que l'on ne peut qu'applaudir l'effort. Elle était là pour nous distraire, elle a réussi !