Si, en France, la présence de Guillaume dans L'amour est dans le pré 2015 est une petite révolution, en Belgique, le programme a déjà mis en avant un agriculteur homosexuel. Lionel, qui a participé à l'émission en 2011, raconte son expérience à L'Obs le plus et livre quelques conseils à notre éleveur de brebis.
La Belgique en avance sur la France
Contrairement à M6 qui ne cachait pas qu'elle cherchait depuis longtemps un candidat gay - il y a deux ans, un agriculteur homosexuel devait participer au programme mais il est décédé avant le tournage -, en Belgique, c'est Lionel qui est allé chercher la RTL TVI, chaîne qui diffuse l'émission chez nos voisins. "Au téléphone avec la production, j'ai commencé à expliquer pourquoi je voulais participer. Puis, j'ai dit à mon interlocuteur que j'étais gay. Silence total. Il ne devait pas s'attendre à ça. Trois ans plus tard, en 2011, ils m'ont rappelé", explique l'ex-participant.
Guillaume a de quoi se réjouir
Si l'on en croit l'expérience de Lionel, Guillaume devrait être inondé de lettres. "J'ai reçu des courriers par centaines. Il y avait des personnes séduites par mon portrait, d'autres qui voulaient simplement me féliciter et quelques-unes qui me demandaient des conseils. (...) J'ai aussi reçu une lettre d'un vieux monsieur de 90 ans qui me racontait sa vie et à quel point il avait du respect pour ce que je faisais. C'était très touchant", lâche-t-il. Et bonne nouvelle, au terme de l'émission, il était en couple. Une relation qui s'est achevée depuis mais qu'il est heureux d'avoir vécue.
Guillaume n'a a priori pas à craindre d'avoir dévoilé sa sexualité devant la France entière car à part quelques regard de travers, il confesse avoir surtout reçu beaucoup de soutien. "Je me réjouis à l'idée que la version française de L'amour est dans le pré ait enfin un candidat homosexuel, et qui plus est plutôt charmant. Ça fera peut-être taire les mauvaises langues comme celles des anti-mariage gay", déclare Lionel. Lui conseillant ensuite de ne pas "s'arrêter à ce qu'on peut entendre", "de ne pas changer" et "de rester tel qu'il est", le Belge souhaite bien du courage au Français. À voir comme ce dernier est déjà plébiscité, on ne se fait pas de souci pour lui.
Sarah Rahimipour