Souvent admirée pour son exceptionnelle élégance, dont elle fit une brillante démonstration à l'occasion du mariage du prince William et de Kate Middleton le 29 avril 2011, la princesse Lalla Salma du Maroc impose également de plus en plus le respect en temps que femme leader d'opinion.
L'épouse du roi Mohammed VI - le couple célébrera le 21 mars 2012 ses 10 ans de mariage depuis sa grande célébration en 2002 au Dar al-Makhzin à Rabat - accentue son implication dans le secteur de la santé. En effet, ce mois de janvier 2012 est placé sous le signe de sa lutte opiniâtre contre le cancer, via la fondation à son nom, l'Association Lalla Salma pour la lutte contre le cancer (ALSC).
En septembre dernier, la princesse consort de 33 ans, mère de deux enfants (le prince héritier Moulay Hassan, 8 ans, et la princesse Lalla Khadija, 4 ans) et dotée d'une aura inédite dans l'histoire du royaume (première à porter un titre royal, elle est également la première "première dame du Maroc" a atteindre un tel niveau d'activité publique), était l'invitée d'une conférence au sommet sur les maladies non-transmissibles au siège des Nations unies à New York. Elle y insista sur l'urgence de faire de la lutte contre le cancer une vraie priorité, réclamant la création d'un fonds mondial global à l'image des structures existantes pour la lutte contre le sida et le VIH. Et elle regardait déjà en direction de janvier 2012, avec ce symposium organisé au Maroc dans le but d'encourager les partenariats et la mutualisation des compétences ou technologies, y compris entre son Association et les acteurs du secteur, publics et privés.
Les 12, 13 et 14 janvier, Lalla Salma du Maroc était sur le sentier de la guerre qu'elle a déclarée au cancer, ayant levé une petite armée chic et choc autour d'elle à l'occasion de la Conférence sur le contrôle du cancer au Moyen-Orient et en Afrique.
Lors de la journée inaugurale de l'événement, organisé sur trois jours par sa fondation en partenariat avec le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont elle est ambassadrice de bonne volonté, Lalla Salma a reçu les louanges de ses homologues jordaniennes pour avoir permis l'accès aux traitements à des milliers de patients au Maroc. Elle avait alors suggéré la création d'un fonds de lutte contre le cancer propre au Moyen-Orient et à l'Afrique, ainsi que celle d'une école africaine d'oncologie. "Compte tenu du contexte économique et de la crise financière qui affecte même les pays qui sont les plus gros donateurs, nous devons nous en remettre à nous-mêmes et à nos propres ressources pour relever les défis qui se dressent dans notre région", a-t-elle notamment déclaré.
Jeudi soir, elle présidait le dîner offert par son époux le roi Mohammed VI en l'honneur des protagonistes du rendez-vous et avait invité à sa table des femmes d'influence susceptibles de soutenir, relayer et amplifier son action. Outre les princesses Ghaida Talal et Dina Mired de Jordanie, elle pouvait se féliciter de la présence, comme l'a constaté l'agence de presse MAP photo à l'appui, des premières dames du Gabon (Sylvia Bango Odimba), de Guinée (Conde Djénné Kaba), de Guinée équatoriale (Constancia Mangue de Obiang), du Niger (Malika Issofou Mahamadou), ainsi que de l'épouse du président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso (Sika Kaboré).
Le lendemain, vendredi 13, le cortège s'est rendu à l'hôpital universitaire Mohammed-VI. Les protagonistes de la conférence, vêtues des blouses de rigueur, ont visité les services d'oncologie et d'hématologie. Elles y ont découvert le fonctionnement de cet établissement unique dans la région de Marrakech, qui dispose d'un équipement de pointe au service des patients et d'un service de formation de chercheurs.
La conférence a pris fin samedi avec le dévoilement d'une feuille de route, "l'appel de Marrakech", pour donner un élan concret aux actions que nécessite la situation. Plus que jamais, la princesse Lalla Salma mène le chantier.