Il est le personnage clé autour de Laeticia Hallyday. Me Ardavan Amir-Aslani défend la veuve de Johnny Hallyday dans le conflit qui l'oppose à David Hallyday et Laura Smet. Lundi 17 avril 2018 sur BFMTV, il répondait à l'appel à la conciliation lancé par son confrère, conseil de Laura : "Laeticia n'est pas une femme qui écarte, c'est une femme qui regroupe et réunit. Je suis certain que si les deux premiers enfants prennent contact afin d'échanger avec elle, d'écouter l'album... elle accepterait. C'est une femme dont la générosité est telle, qu'elle ne refusera jamais de prendre la main qui lui serait tendue." Après avoir publié la première interview de Laeticia Hallyday depuis la mort du chanteur et le début de l'affaire, nos confrères du Point se sont intéressés au parcours passionnant de son avocat pour qui défendre Johnny est inhabituel et pas sans conséquences.
Me Ardavan Amir-Aslani, né en Iran, a fui son pays en 1979 pendant la révolution. En France, il est devenu un avocat des affaires réputé et reste très attaché à son pays d'origine. Depuis deux ans, il a également des bureaux à Téhéran. Il a écrit d'ailleurs De la Perse à l'Iran, 2 500 ans d'Histoire, publié en mars aux éditions de l'Archipel pour "mieux faire connaître l'Iran, montrer la place que ce pays a eue dans l'histoire du monde et de la civilisation musulmane".
Je n'étais pas un fan avide d'autographes
Dans ce portrait, il est question de sa rencontre avec Johnny Hallyday en 2011. À l'époque, le rockeur a fait appel à lui pour mettre de l'ordre dans ses affaires. L'avocat découvre un monde qui lui est étranger : "Il a dû apprécier ma discrétion, je l'ai toujours vouvoyé et ai gardé une approche professionnelle. Je n'étais pas un fan avide d'autographes..." Et le respect était mutuel : "On s'est compris assez vite, poursuit l'avocat. Tout comme moi, il s'est fait seul, il est parti de rien. Johnny Hallyday est aussi un pur produit de la méritocratie."
Tout le monde, en revanche, n'apprécie pas qu'un Iranien approche l'icône française. Ardavan Amir-Aslani confie avoir reçu des lettres racistes au seul motif d'être l'avocat de la star et sa famille. Il dit en recevoir "en pagaille" sans préciser si ce déchaînement de haine date de sa rencontre avec les Hallyday ou s'est intensifié dernièrement en raison de l'actualité. Mais l'avocat à fait sienne cette phrase de l'écrivain d'origine russe Romain Gary, né à Vilnius (Empire russe, désormais capitale de la Lituanie) et unique romancier à avoir reçu deux fois le prix Goncourt (le second sous pseudonyme) : "Je n'ai pas une seule goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines." "C'est tout moi", insiste l'avocat de Laeticia.