Dès que revient la question du dopage, une pratique à laquelle contrôles positifs et investigations indiqueraient qu'il a possiblement eu recours dès le Tour de France 1999 (ce qui n'a jamais été prouvé), Lance Armstrong affiche le masque : clamant depuis toujours - et pas toujours avec une grande cohérence - son innocence, il reste désormais inflexiblement muet sur le sujet.
En 2010, les révélations polémiques de son ancien coéquipier et compatriote Floyd Landis, vainqueur déclassé du Tour 2006, sur un dopage institutionnalisé au sein de l'US Postal sous l'impulsion d'Armstrong et de son directeur sportif le remettaient dans le collimateur, et le forçaient à répondre dans une sortie virulente.
A présent, tandis que le septuple vainqueur de la Grande Boucle, qui roule vers la fin de sa carrière, se trouve en Australie pour le Tour Down Under, sa dernière épreuve hors des Etats-Unis, une nouvelle semonce vient l'ébranler, émanant du magazine Sports Illustrated et rapportée par le site du quotidien L'Equipe. La revue révèle que le champion de 39 ans, papa pour la cinquième fois depuis le mois d'octobre, est dans la mire de la Food and Drugs administration (FDA), en possession de centaines de documents pour formuler de nouvelles allégations.
Une nouvelle charge contre le Texan, déjà au coeur d'une enquête, ouverte à l'été 2010 dans le sillage des accusations de Landis, qui recueille de nombreux témoignages d'équipiers et de proches. Quelques heures auparavant, L'Equipe notait que Floyd Landis, âgé de 35 ans, avait décidé de jeter l'éponge, incapable de revenir au meilleur niveau : "Cela fait cinq ans que j'essaie de revenir, sans succès. Cela me cause beaucoup de stress, cela n'en vaut pas la peine (...) C'est fini."