En galère de boulot depuis les révélations concernant son système de dopage, Lance Armstrong semble enfin avoir trouvé un job à la hauteur de ses compétences : changer des chambres à air...
S'il avait avoué face à la caméra d'Oprah Winfrey qu'il avait bel et bien eu recours au dopage, le septuple vainqueur du Tour de France aujourd'hui déchu de ses titres, le Texan se retrouve une fois de plus face caméra. Cette fois-ci, point de révélations fracassantes, mais une simple vidéo dans laquelle il explique comment changer une chambre à air.
Et pour y arriver, rien de plus simple, assure Lance Armstrong, tablier d'artisan et casquette à l'ancienne sur le crâne. Le secret, c'est de bien penser à enlever le capuchon sur la valve de la chambre à air afin d'enlever plus facilement cette dernière. Dans une suite de gestes précis, notre cycliste honni s'affaire à sa petite affaire avec un sourire enfantin, terminant avec la mine satisfaite du travail bien fait de réparer son pneu crevé issu de son vélo... Peugeot. C'est qu'on aurait envie de l'aimer, ce petit gars au sourire sincère et aux yeux pétillants.
Car l'homme ne manque pas d'auto-dérision, lui qui commence sa vidéo en se présentant comme Lance Armstrong, sept fois vainqueur du Tour de France, avant qu'une petite astérisque vienne prendre place à côté de cette affirmation fallacieuse, puisqu'il a depuis été déchu de tous ses titres... Mais malin comme pas deux, l'homme assure à la caméra que ce n'est pas lui qui écrit le script, dans une boutade qui se veut drôle, ironique et un brin provocatrice.
Malheureusement, même si la vidéo prête à sourire, elle ne fait pas oublier la peine que l'on a en voyant ce champion adulé aujourd'hui réduit à changer des chambres à air. Idole tombée de son piédestal à la recherche d'un passé perdu, prête à tout balancer pour redorer son blason (il a récemment donné les noms de son ancien directeur sportif Johan Bruyneel et celui du docteur Michele Ferrari), Lance Armstrong se présente désormais comme un modeste mécano, comme l'en atteste son compte Twitter. Une fierté là où il revendiquait auparavant sa collection de maillots jaunes. "De retour dans le monde du travail. Les vêtements sont plus confortables et j'ai deux pauses par roulement", écrit-il ainsi.
Triste... Ou pas.