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Pulpeuse, sulfureuse et envoûtante, Laura Antonelli était, dans les années 1970, la représentation éclatante du sex-symbol, nouant une idylle avec Jean-Paul Belmondo, qui quittait Ursula Andress pour elle. L'actrice italienne de 69 ans, qui en a fait fantasmer plus d'un dans Malizia de Salvatore Samperi, le film aux 6 milliards de lires au box-office, est aujourd'hui loin de cette image provocante et sensuelle : elle n'est plus qu'une femme défigurée par la chirurgie esthétique, devenue obèse et bouffie par l'alcool et les traitements. Cloîtrée dans un immeuble glauque de Ladispoli, à 40 kilomètres de Rome. L'hebdomadaire L'Express revient sur le triste destin de cette star du cinéma, raconté par ses proches.
Derrière les volets de sa demeure délabrée, Laura Antonelli écoute Radio Maria et ne voit personne ou presque. Le réalisateur Marco Risi, son ami, tente parfois de la faire rire. L'acteur Lino Banfi n'a pas su lui cacher sa peine en juin dernier quand il a pris dans ses bras celle qu'il n'avait pas vue depuis plus de 20 ans : "Quel choc... Elle aussi a pleuré. Puis elle m'a dit : Tu as vu comme la vie a été méchante avec moi ?" Banfi a réclamé aux pouvoirs publics l'application d'une loi en faveur des indigents du monde des arts et spectacle. En vain. Aujourd'hui, "placée sous tutelle, l'actrice perçoit environ 1 500 euros par mois, selon son avocat, Lorenzo Contrada, soit un peu plus que les 510 euros initialement annoncés dans la presse".
Comment Laura Antonelli est-elle passée du statut de sex-symbol à celui de femme fantômatique, aux traits marqués et en surpoids ? Ses premières années sont difficiles, "passées dans un camp de réfugiés slaves avec ses parents et son frère". Le cinéma la plongera dans un monde de paillettes plus tard. Lors du tournage des Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau, "elle aimante tous les regards : celui d'Ursula Andress, alors compagne de Bébél, lançait des éclairs. La James Bond Girl avait fui avant la fin du tournage, laissant son Magnifique auprès de sa nouvelle sirène".
L'amour avec Belmondo durera huit années, de 1972 à 1980 : "Une liaison sans enfants, sans mariage, sans toit commun, mais chargée d'orage." Ces tempêtes ne sont toutefois rien par rapport à celle qui se produit en 1991, quand la police découvre 36 grammes de cocaïne dans sa villa. "Elle est condamnée à trois ans et demi de prison mais à faire à domicile où elle est assignée, avant d'être innocentée en appel six ans plus tard. Le projet Malizia 2000 la pousse à entreprendre un traitement de chirurgie esthétique qui la défigure," racontait en 2010 Télé Star. Ses parents, eux, sont morts.
Laura Antonelli voulait qu'on l'oublie, lisait-on dans Télé Star, mais dans L'Express s'annonce une mise à nu de son existence : "Un téléfilm inspiré de sa vie sera bientôt tourné pour le groupe Mediaset, propriété de Silvio Berlusconi. Il devrait rapporter à l'actrice la somme de 210 000 euros. [...] 'Sait-on qui va jouer mon rôle ?', a demandé l'autre jour à son avocat l'ancienne reine de la pellicule. Non, pas encore. 'Bene, bene,' a dit Laura, avant de se replonger dans sa bible."
Abîmée par la vie, Laura Antonelli a trouvé son salut dans la religion. Croire en la gloire de Dieu pour oublier qu'elle a été, fut un temps, une icône du cinéma.
Retrouvez l'intégralité de cette enquête dans L'Express du 16 mars 2011.
Derrière les volets de sa demeure délabrée, Laura Antonelli écoute Radio Maria et ne voit personne ou presque. Le réalisateur Marco Risi, son ami, tente parfois de la faire rire. L'acteur Lino Banfi n'a pas su lui cacher sa peine en juin dernier quand il a pris dans ses bras celle qu'il n'avait pas vue depuis plus de 20 ans : "Quel choc... Elle aussi a pleuré. Puis elle m'a dit : Tu as vu comme la vie a été méchante avec moi ?" Banfi a réclamé aux pouvoirs publics l'application d'une loi en faveur des indigents du monde des arts et spectacle. En vain. Aujourd'hui, "placée sous tutelle, l'actrice perçoit environ 1 500 euros par mois, selon son avocat, Lorenzo Contrada, soit un peu plus que les 510 euros initialement annoncés dans la presse".
Comment Laura Antonelli est-elle passée du statut de sex-symbol à celui de femme fantômatique, aux traits marqués et en surpoids ? Ses premières années sont difficiles, "passées dans un camp de réfugiés slaves avec ses parents et son frère". Le cinéma la plongera dans un monde de paillettes plus tard. Lors du tournage des Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau, "elle aimante tous les regards : celui d'Ursula Andress, alors compagne de Bébél, lançait des éclairs. La James Bond Girl avait fui avant la fin du tournage, laissant son Magnifique auprès de sa nouvelle sirène".
L'amour avec Belmondo durera huit années, de 1972 à 1980 : "Une liaison sans enfants, sans mariage, sans toit commun, mais chargée d'orage." Ces tempêtes ne sont toutefois rien par rapport à celle qui se produit en 1991, quand la police découvre 36 grammes de cocaïne dans sa villa. "Elle est condamnée à trois ans et demi de prison mais à faire à domicile où elle est assignée, avant d'être innocentée en appel six ans plus tard. Le projet Malizia 2000 la pousse à entreprendre un traitement de chirurgie esthétique qui la défigure," racontait en 2010 Télé Star. Ses parents, eux, sont morts.
Laura Antonelli voulait qu'on l'oublie, lisait-on dans Télé Star, mais dans L'Express s'annonce une mise à nu de son existence : "Un téléfilm inspiré de sa vie sera bientôt tourné pour le groupe Mediaset, propriété de Silvio Berlusconi. Il devrait rapporter à l'actrice la somme de 210 000 euros. [...] 'Sait-on qui va jouer mon rôle ?', a demandé l'autre jour à son avocat l'ancienne reine de la pellicule. Non, pas encore. 'Bene, bene,' a dit Laura, avant de se replonger dans sa bible."
Abîmée par la vie, Laura Antonelli a trouvé son salut dans la religion. Croire en la gloire de Dieu pour oublier qu'elle a été, fut un temps, une icône du cinéma.
Retrouvez l'intégralité de cette enquête dans L'Express du 16 mars 2011.