Au coeur de la polémique après une blague douteuse sur la catastrophe Fukushima qui a créé un incident diplomatique avec le Japon, Laurent Ruquier et France 2 calment le jeu. Mardi 16 octobre, la chaîne publique a présenté ses excuses : "Nous sommes profondement désolés d'avoir ainsi blessé vos concitoyens (...) Dans cette émission humoristique voire satirique, notre animateur tenait surtout à se moquer de l'équipe de France de football, toutefois devant l'émoi provoqué par cette évocation France 2 tient à présenter ses regrets et à réaffirmer toute son amitié au peuple japonais. Une amitié qui se manifeste régulièrement dans de nombreux reportages et émissions et également par d'excellentes relations entre la télévision japonaise NHK et France Télévisions", précise le communiqué de France 2.
Contacté par Le Parisien, Laurent Ruquier a qualifié la polémique d'"insensée" : "A aucun moment, je n'ai dit la moindre chose sur les victimes de Fukushima, pour lesquelles j'ai le plus grand respect. Ma blague avait deux cibles : le fait que l'Equipe de France de football s'est fait battre par le Japon, et les conséquences que pourrait avoir un accident nucléaire", justifie l'animateur.
Dans l'émission On n'est pas couché du samedi 13 octobre, Laurent Ruquier avait fait une blague d'un goût plutôt discutable sur la catastrophe de Fukushima. Après la défaite de l'équipe de France de football contre l'équipe nationale du Japon (0-1), Laurent Ruquier a ironisé sur la très bonne performance du gardien de but nippon, Eiji Kawashima : "J'ai trouvé leur gardien de but très très bon aux Japonais, il y aurait un effet Fukushima là-dessous que ça ne m'étonnerait pas !", avait-il lancé sous les rires du public, le tout illustré par un photomontage où l'on voyait le goal avec quatre bras...
Une plaisanterie qui n'a pas du tout fait rire les Japonais. Laurent Ruquier s'est attiré les foudres du porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura, qui a qualifié la plaisanterie d'"inappropriée" et a indiqué que l'ambassade du Japon à Paris avait adressé une lettre de protestation officielle à France 2 pour ces propos qui "blessent les sentiments des personnes affectées par la catastrophe et gênent les efforts pour la reconstruction". De son côté, Makiko Tanaka, la ministre de l'Éducation et des sports du Japon, s'est aussi indignée : "beaucoup de gens ont été touchés par la crise nucléaire (... ) Je ne sais pas comment les gens peuvent rire de cela."