Deuxième film au classement du box-office France en 2024, Le Comte de Monte-Cristo c'est pas moins de 9 millions d'entrées. Un succès fou et largement mérité pour cette adaptation du chef d'oeuvre d'Alexandre Dumas signé Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Ce long-métrage d'aventure produit par Dimitri Rassam et Jérôme Seydoux, disponible depuis le 3 janvier dernier sur myCANAL, repose sur un casting 5 étoiles mené par un excellent Pierre Niney. À ses côtés, des comédiens émérites, qu'il s'agisse de Laurent Laffite, Bastien Bouillon, Vassili Schneider, Anaïs Demoustier ou encore la jeune Anamaria Vartolomei. Sur Allociné, le film est noté 4,5 sur 5, quand l'ancienne adaptation de l'épopée, signée par Josée Dayan en 1998, elle, n'est notée que 3,6. Au casting de cette mini-série évènement de l'époque sur TF1, Gérard Depardieu, Jean Rochefort ou encore Ornella Mutti et une ancienne compagne de Jean-Luc Delarue, Inès Sastre.
À cette époque, cette adaptation n'avait d'ailleurs pas plu à tout le monde. En effet, un politique, qui faisait alors pas mal parler de lui, n'avait pas été tendre avec Le Comte de Monte-Cristo. Grand fan du Comte de Monte-Cristo, Jean-Vincent Placé, alors sénateur d'Europe Écologie – Les Verts, n'a en effet pas apprécié l'adaptation télévisée de l'oeuvre de Dumas, avec Gérard Depardieu. Dans Le Figaro, il affirme ainsi "qu'il préfère nettement la version feuilletonnée en six épisodes avec Jacques Weber". Et le politique est bien placé pour en parler puisque Jean-Vincent Placé est un véritable spécialiste de l'illustre roman. Il a découvert cette oeuvre alors qu'il n'avait que 12 ans et relit cette dernière chaque année. Il ne manque pas d'adjectifs sublimant ce livre, qui pour lui est une "aventure extraordinaire liée à la rancune et à la vengeance". "Je suis arrivé à un tel niveau d'appréciation de ce livre qu'il m'est très difficile d'en faire une synthèse", a-t-il fait savoir. Et lorsqu'il s'agit de commenter la version de 1998, il confiait alors : "Une adaptation très faible".
Rappelons que cette version réalisée par Josée Dayan a vu la fin changée. En effet, c'est ce que nos confrères du Parisien notaient dans un article daté de 1998. À cause de Gérard Depardieu, qui "refusait de finir sur une note aussi noire". "Alors, une dernière fois, Didier Decoin, auteur de l'adaptation, prit quelques libertés avec le roman de Dumas, partagaient alors nos confrères. Puisqu'il avait inventé Camille de la Richardais, la jeune veuve éprise de Monte-Cristo, il pouvait bien l'utiliser à sa guise ! Et c'est elle qui, se sacrifiant par amour, rendit Edmond à Mercédès."