Dimanche 14 novembre, la famille royale britannique ainsi que certains membres du gouvernement étaient réunis pour les traditionnelles commémorations du Remembrance Sunday, le dimanche le plus proche de la date commémorative de l'armistice (11 novembre), où tous les personnels militaires de la Couronne morts au combat reçoivent l'hommage de tous. Mais, pour l'édition 2010, petite originalité : le prince William n'était pas, comme c'est de coutume, présent au Cenotaph de Whitehall (Londres) aux côtés de la reine, son époux le duc d'Edimbourg, le prince Charles et Camilla Parker Bowles, le duc Andrew d'York, la princesse Anne, le duc Edward de Kent...
C'est en Afghanistan, où un contingent de quelque 10 000 soldats britanniques est encore en guerre, que le prince William a fait le déplacement pour mener les cérémonies, en compagnie du ministre de la Défense Liam Fox. William a marqué l'occasion à Camp Bastion, dans la province agitée du Helmand, celle-là même où son frère Harry opéra en secret pendant plusieurs semaines ; là également où Harry perdit un ami.
Après un office et le traditionnel dépot d'une couronne, le prince William, qui se distingue désormais comme pilote secouriste, a rencontré les soldats - britanniques, du Commonwealth ou encore appartenant à la Force d'aide internationale -, et a notamment retrouvé de vieilles connaissances. "Nous nous étions rencontrés lors de la formation au pilotage. Il s'en souvenait. C'est un petit monde que celui de l'hélicoptère", remarqua un ancien camarade. Le sergent Nick Rodgers, pour sa part, devine combien cette seconde visite secrète (pour des raisons de sécurité, bien entendu) du prince en Afghanistan est importante à ses yeux : "Nous savons qu'il veut être ici ; franchement, il aimerait se battre à nos côtés, alors c'est un plaisir de l'avoir avec nous."
Lors de sa précédente visite dans un camp de Kandahar, en 2008, William n'avait pas caché son envie de servir en tant que pilote d'hélicoptère en Afghanistan. Mais compte tenu de leur statut, les princes de Galles ne sont pas maîtres de leur destin en la matière, le retrait en urgence du prince Harry après la révélation de sa présence au front l'a bien prouvé par le passé.