Réactualisation : Nouveau rebondissement dans l'affaire d'espionnage à France 24. On apprend aujourd'hui par le quotidien Libération que Candice Marchal, la proche collaboratrice de Christine Ockrent a été placée en garde à vue de mercredi 8h30 à jeudi soir 20h30, dans les locaux de la brigade financière. Mise à pied de la société - elle a depuis reçu sa lettre de licenciement pour faute grave -, elle est soupçonnée d'avoir consulté des millions de fichiers auxquels elle n'avait pas accès. Le responsable informatique, autre proche du couple Ockrent-Kouchner grâce à qui elle aurait eu accès à ces données a aussi été placé en garde à vue. L'enquête de police s'accélère, les premières conclusions devraient être connues très bientôt. Christine Ockrent, désavouée par ses journalistes et les directeurs de l'AEF tiendra-t-elle jusque là ? Son sort est désormais entre les mains de son ministre de tutelle, Frédéric Mitterrand. Mais plus précisément de Nicolas Sarkozy, qui a le pouvoir de nommer et révoquer les responsables de l'audiovisuel public. Une décision bien diffcile à prendre pour Nicolas, le pote du couple ! D'après les informations du Post.fr, les deux personnes entendues n'ont pas été mises en examen.
Jeudi 16 décembre, nous écrivions :
Elle n'a clairement plus la confiance de ses journalistes. Christine Ockrent, embourbée depuis plusieurs semaines dans une sombre affaire d'espionnage au sein de l'AEF, qui chapote l'audiovisuel extérieur de la France, a été désavouée. On vient de connaître les résultats du vote soumis aux deux assemblées générales qui se sont tenues mercredi : 85 % des journalistes ont voté une motion de défiance à son égard alors que son ennemi juré, le numéro un du groupe Alain de Pouzilhac a la confiance de 54 % des votants. Après avoir été lâchée par les directeurs du groupe, la reine Christine perd donc la confiance de sa rédaction. C'est très important particulièrement face aux enjeux de l'avenir, notamment la fusion avec RFI et Monte Carlo Doualya précise Emmanuel Berretta sur lepoint.fr. Ce vote de défiance se rajoute au rejet dont elle a fait l'objet il y a 48 heures de la part des douze cadres dirigeants de France 24 qui ne veulent plus de sa présence aux réunions, auxquels viennent de s'ajouter les 4 principaux dirigeants de l'AEF.
"Je reste"
Déjà très compliquée pour Christine Ockrent, la situation semble devenir intenable. Mais la compagne de Bernard Kouchner, qui clame toujours son innocence, ne démissionnera pas. "Je reste" a-t-elle expliqué au micro de France Info en réaction à ce vote. Elle demande à son ministère de tutelle de prendre une décision. Plus tôt ce matin, et sans doute informée des premiers résultats de votes, elle avait prévenu sur France Inter que "ce ne sont pas des assemblées générales qui déterminent la vie de l'entreprise ni la nomination ou la destitution de ses dirigeants". La balle est donc maintenant dans le camp de Nicolas Sarkozy, qui sera probablement appelé à trancher sur ce dossier hautement sensible. Pour le moment le château veut continuer de laisser Frédéric Mitterrand en fusible...
Va-t-il prendre le risque d'écarter la journaliste alors que l'enquête de police sur l'affaire d'espionnage n'est pas encore achevée ? Même si le contexte est accablant pour Christine Ockrent, la présomption d'innocence reste un droit que les plus hautes instances se doivent de respecter.