C'est une prise de position délicate mais que le député européen et essayiste Raphaël Glucksmann assume. "En juin, il faut élire le maximum de députés pour mener les combats de la justice sociale, de la transformation écologique et de la démocratisation de nos institutions. Soutien au rassemblement de la gauche et des écolos sans rien masquer de nos divergences", a-t-il écrit sur Twitter pour expliquer pourquoi il valide l'union populaire menée par Jean-Luc Mélenchon pour rassembler les gauches de France en vue des législatives. Le compagnon de Léa Salamé a longuement détaillé sa position sur le réseau social.
Le discours de Raphaël Glucksmann a suscité la stupéfaction de nombreux de ses followers, estimant qu'il est en désaccord avec ses convictions, notamment sur la question de l'Ukraine tandis que Jean-Luc Mélenchon est présenté comme un "poutinophile" par ses détracteurs. Le philosophie Raphaël Enthoven n'a pas tardé à faire part de son émoi : "Oh non, pas lui. C'est horrible."
Le père d'Alexandre - qu'il a eu avec la politique Eka Zgouladze - et de Gabriel - dont la mère est Léa Salamé, s'attendait à cette vague de critiques. Toutefois, il en est une qui a dépassé les limites, celle du journaliste Brice Couturier. Ce dernier a ainsi écrit : "Ton père aurait eu honte de ton opportunisme." Ce à quoi le fils du philosophe André Glucksmann, décédé en 2015, a répondu, n'acceptant pas qu'on salisse ainsi sa famille : "Convoquer ainsi mon père mort est immonde. Et quel opportunisme svp ? Je n'ai rien négocié, ni pour moi, ni pour Place publique. J'ai juste dit ce que je pensais, avec la nuance qui m'habite. Ça vous déplaît, fort bien. Mais il y a des limites." Son interlocuteur s'est excusé de ses propos déplacés, les justifiant par sa déception de le voir rejoindre le mouvement initié par La France insoumise.
Si sa compagne star de télévision et de radio garde pour elle ses convictions politiques afin de mener à bien son travail, Raphaël Glucksmann les affiche et les revendique. Pour le second tour des présidentielles, l'amoureux de Léa Salamé s'était exprimé ouvertement sur son choix de voter pour Emmanuel Macron pour le second tour des présidentielles, afin de faire barrage à l'extrême droite. Une attitude évidente pour un représentant parlementaire à l'aube du vote final. Expert de la géopolitique des pays frontaliers de la Russie, il a toujours dénoncé le positionnement pro-Poutine historique de Marine Le Pen.