Léa Seydoux qui a "fait l'école de la rue", la phrase est encore dans toutes les mémoires. Injustement critiquée pour une citation qu'elle juge aujourd'hui "sortie de son contexte", l'actrice de 31 ans veut tourner la page. Dans une interview accordée à Elle (dont elle fait la couverture), la James Bond girl de Spectre et jeune ado paumée de Xavier Dolan dans Juste la fin du monde, fait le point et met les choses au clair.
"Peut-être que les gens pensent le contraire, mais j'assume mon côté bourgeois. Je n'ai jamais essayé d'être quelqu'un d'autre. Je n'essaie pas de jouer la pauvresse", tonne la jeune femme, actuellement enceinte de son premier enfant. Épinglée depuis de longues années et souvent décriée parce qu'elle porte un nom pesant dans le cinéma français – elle est la petite-fille du directeur de Pathé –, Léa Seydoux n'a que faire des critiques : "J'ai une image publique, donc je suis critiquée, montrée du doigt. (...) On m'attaque sur un sujet auquel je ne peux rien. Je n'aurais pas le droit de m'exprimer sous prétexte que je porte ce nom ? Ça, je refuse. J'ai envie d'être qui je suis et de dire ce que je veux." C'est dit !
Ce tempérament explosif et cette nature franche, Léa dit les avoir hérités de sa mère, Valérie Schlumberger, héritière d'une dynastie industrielle et banquière. "Elle se fiche du regard des autres. C'est une forme de confiance en soi qu'elle nous a transmise", déclare-t-elle.
La jeune femme, qui n'a jamais caché avoir eu une enfance quelque peu particulière, comme livrée à elle-même, revient justement sur ce passage. "C'était le cinéma ou rien, je n'avais pas de plan B", affirme celle qui n'était "pas faite pour les études" et n'a "jamais réussi à rentrer dans le système scolaire". "J'ai toujours été larguée, depuis l'enfance", surenchérit-elle. "Maladivement timide", elle se tourne vers le cinéma à 18 ans. Et depuis, malgré sa réserve, la belle n'a cessé de monter...
Interview à retrouver en intégralité dans le magazine Elle du 9 septembre 2016.