Elle a tapé dans l'oeil rieur de Gene Kelly, illuminé son Américain à Paris et conquis Hollywood. L'actrice et danseuse Leslie Caron était à l'honneur jeudi 14 décembre dans les salons de l'Hôtel de Ville de Paris où le maire Bertrand Delanoë lui a réservé le plus bel accueil : Leslie Caron a reçu de ses mains la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, plus haute distinction que la capitale ait à accorder à ses serviteurs et amis. La cérémonie s'est déroulée justement en présence d'un Américain à Paris et pas des moindres, Charles Rivkin, ambassadeur des États-Unis en France.
Née d'un père français pharmacien et d'une mère américaine danseuse à Broadway, Leslie Caron commence l'apprentissage de la danse à l'âge de 9 ans. À 16 ans, elle entre dans la troupe des Ballets des Champs-Élysées de Roland Petit. Elle est repérée en 1948 par Gene Kelly qui l'embarque à ses côtés dans l'aventure d'Un Américain à Paris de Vincente Minnelli. Le film sort en 1951 et ouvre les portes d'Hollywood à Leslie Caron. Elle y tourne Gigi et Lili, croise Fred Astaire, Maurice Chevalier et Jean-Pierre Aumont. Elle remporte un Golden Globe en 1964 pour La Chambre Indiscrète et tourne en France des films comme Paris brûle-t-il ? de René Clément (en 1966) et le fantastique L'homme qui aimait les femmes de François Truffaut (en 1977). Depuis les années 80, ses apparitions son rares et choisies avec soin. Elle donne la réplique à Juliette Binoche dans Le Chocolat de Lasse Hallström en 2001, puis apparaît dans Le Divorce de James Ivory en 2003.
En 2006, elle s'offrait tout de même le luxe d'une apparition dans la série New York Unité spéciale, couronnée d'un Emmy Awards de la meilleure guest star. En 2009, elle inaugure son étoile sur le Walk of Fame à Hollywood, inscrivant pour l'éternité son nom auprès de celui d'Hollywood. Jeudi, c'est enfin Paris qui consacrait Leslie Caron.