Empêtré dans une rupture on ne peut plus médiatique, Lilian Thuram est rattrapé par la justice dans une autre affaire : celle des salaires occultes et contrats publicitaires fictifs dont auraient bénéficié plusieurs joueurs du Parme AC Football entre 1992 et 2003. Le procureur de Parme vient d'ordonner le renvoi devant la justice de 26 personnes, ex-joueurs, agents et dirigeants du club, dont l'ancien compagnon de Karine Le Marchand qui sera entendu prochainement, a appris l'AFP lundi de source judiciaire.
L'affaire éclate début 2012 dans le cadre d'une enquête pour "banqueroute frauduleuse involontaire" du géant de l'agro-alimentaire Parmalat, propriétaire du club de football. Selon l'enquête, Calisto Tanzi, patron de Parmalat du club, aurait sorti plus de 10 millions d'euros des caisses de sa société en faveur de ses footballeurs pour de faux contrats publicitaires. Selon l'AFP, ce stratagème aurait permis de verser des compléments de salaires fictifs aux joueurs. Selon l'enquête, "les prestations en réalité n'étaient en aucun cas exécutées et totalement inadéquates avec les compensations payées".
Selon la Gazetta di Parma, onze joueurs seraient concernés, parmi lesquels le Colombien Faustino Asprilla qui aurait touché 3,2 millions d'euros ou encore l'Argentin Hernán Crespo, 1,4 million d'euros. Lilian Thuram n'aurait touché que 600 000 euros. En mars 2012, le champion du monde de football 1998 estimait l'affaire "surprenante" et même "surréaliste". À l'AFP, Thuram déclarait : "Je n'ai jamais fait de publicité pour Parmalat, et je n'ai jamais signé de contrat publicitaire non plus avec Parmalat. Ce sera facilement vérifiable."
Lilian Thuram, qui assistait mardi au 21e Gala de l'Espoir au profit de la lutte contre le cancer, a porté le maillot de Parme de 1997 à 2001 avant de rejoindre le club mythique de la Juventus de Turin et de finir sa carrière avec Barcelone en 2008.