Dans la veine des clips chocs réalisés pour la sécurité routière, Luc Besson a frappé fort. Le réalisateur français a signé un beau et poignant court métrage pour le compte de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Sa caméra suit un groupe d'enfants, un dans un township sud-africain, un autre en plein coeur de Paris, sur le chemin de l'école. Sur une musique dramatique montant crescendo, le cinéaste veut dénoncer, sans l'aide des images gratuites et du sang, les risques mortels encourus par les enfants sur le chemin de l'école.
Le constat : "Plus de 500 enfants meurent chaque jour en allant ou revenant de l'école, sur 1,8 milliard qui s'y rendent", selon la Fondation de la FIA qui a financé ce mini-film de Besson intitulé Sauvez la vie des enfants. Il invite également à signer la Déclaration des enfants pour la sécurité routière, disponible aussi sur le site www.savekidslives2015.org. Cette pétition mondiale, lancée en mai, va bientôt passer le cap des 500 000 signatures, annonce la FIA.
"Il était temps d'agir. L'heure était venue de faire quelque chose de choquant, de terrifiant, mais qui corresponde également à la réalité. J'ai donc naturellement pensé à mon ami Luc Besson qui sait créer des images qui touchent les gens et les inspirent. À travers ce film, nous voulons que les gens prennent la mesure de la situation et qu'ils s'engagent à la faire évoluer", a souligné Jean Todt, le président de la FIA. Selon lui, les accidents de la route sont "la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans". "Faute d'action urgente, elle va le devenir aussi pour les 5-14 ans", ajoute l'ancien copilote de rallye devenu ensuite directeur général de Ferrari, et aujourd'hui Envoyé spécial des Nations unies pour cette cause. Près de 1,3 million de personnes perdent la vie chaque année sur les routes du monde et plus de 50 millions sont grièvement blessées.
Un clip qui paraît juste après les déclarations d'un Luc Besson heureux de pouvoir tourner son prochain blockbuster Valerian, en France. Le réalisateur-producteur-scénariste avait salué la décision de la ministre de la Culture Fleur Pellerin qui va lui permettre de bénéficier d'un crédit d'impôts de 30%. "En France, les crédits d'impôts sont de 20 % pour les films français et de 30% pour les étrangers. Mais je suis un film français en langue anglaise, donc j'ai droit à 0% en tant que film français. En tant que film étranger, j'ai droit à 0% car le producteur est français. Je suis dans un trou juridique", expliquait-il sur RTL, saluant une "bonne nouvelle" pour lui qui n'avait "pas forcément envie d'aller en Hongrie" et pour le cinéma français, sauvé d'une mort certaine. "Je pense que si cette décision n'avait pas été prise, je pense que la mort du cinéma français n'aurait pas attendu la fin du quinquennat", clame le cinéaste, heureux de stopper ainsi l'inexorable fuite des talents et de pouvoir dépenser et recruter en France. Le tournage de Valerian débutera en décembre avec Cara Delevingne et Dane DeHaan dans les rôles principaux.