Lulu Gainsbourg en couverture de Next, supplément de Libération du 5 février 2011
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Serge Gainsbourg, icône de la musique, poète d'une sensibilité et d'une inventivité infinies... Un héritage fabuleux mais également lourd pour son fils, Lucien, né de son idylle avec l'envoûtante Bambou. Lulu Gainsbourg n'a que 5 ans quand son père meurt, il y a près de vingt ans, le 2 mars 1991. Aujourd'hui, il vit avec le patrimoine musical immense de l'homme qui lui manque tant et devrait sortir cet automne son premier album, composé de reprises des grands tubes de son père. Interrogé par le supplément Next de Libération, Lulu ouvre les portes de son univers.
Orphelin de père, il s'est trouvé un grand frère : Johnny Depp
Après la disparition de Serge Gainsbourg, il a fallu reconstruire la vie : "Ma mère m'a protégé, elle a également fait le job d'un père en me donnant une immense liberté, assortie de règles assez strictes." Quant à son père, quels sont ses souvenirs ? "Je n'ai pas beaucoup. J'en ai même douté, d'être son fils. On a été un peu mis en dehors, ma mère et moi... Par l'autre partie de la famille. Alors qu'on était aux même niveau non ?"
Les choses ont changé depuis, précise Next, et il s'est rapproché de Charlotte Gainsbourg, sa demi-soeur, même s'ils se voient peu. Le jeune Lulu a grandi avec une poignée de fées autour. Parmi lesquelles, la chanteuse Dani, l'ex-batteur de Serge, Johnny "Thunder" Smith, mais aussi Vanessa Paradis et Johnny Depp.
"Mon modèle, c'est Johnny Depp. Il a sa part d'artiste, sa part privée, deux vies différentes. Il sait y faire. Quand j'aurai une vie de famille, ma femme et moi, ce sera ok pour les photos, mais mes enfants, pas question."
Son album hommage
Dans son premier album, on va retrouver le travail de Dani, qui l'a accompagné lors de ses concerts, de Vanessa Paradis et Johnny Depp, ou encore de Matthieu Chedid, avec qui il vient d'enregistrer Requiem pour un con.
Lulu a aussi collaboré avec Scarlett Johansson pour la chanson Bonnie & Clyde. Lulu raconte sa session new-yorkaise avec l'actrice américaine (la première fois, ils avaient rendez-vous pour déjeuner dans un super restaurant à Manhattan, mais ça fermait, ils se sont finalement partagé une pizza "dégueulasse" dans East Village, précise Next). En décembre donc, Lulu, Scarlett et les musiciens enregistraient à New York : "Avec elle, tout s'est bien passé, et vite. Mais je n'étais pas content des prises musicales. On a recommencé, encore et encore. C'était assez tendu. J'avais mon idée en tête, très précise. Quand on y est enfin arrivés, Tony "Thunder" Smith, a dit : "Tu me rappelles Serge. Comme lui, tu es très gentil, mais ne lâche jamais, jusqu'à obtenir ce que tu veux. Le même côté tyran !"
Pour ce disque, Lulu a aussi rêvé la présence de Michael Jackson, son héros absolu, pour lui proposer un de ses duos gainsbouriens. Pendant l'interview avec Next, Mika l'appelle : "Il monte dans l'Eurostar et vient dîner avec lui. Il participera peut-être à l'album."
Un homme de talents et d'ambition
Etudiant en musique de la prestigieuse école de musique de Boston, Lulu en est à sa quatrième année : "Je finis le cursus au printemps. J'avais choisi d'étudier les musiques de films et le jazz, j'ai laissé tomber le jazz, trop de boulot, au profit du "songwriting", et j'ai gardé les musiques de films. [...] Et les intervenants des masterclass sont extraordinaires, de Quincy Jones à Bobby McFerrin."
"J'ai de l'ambition. Après l'album, la tournée mondiale, après la tournée, le deuxième album. [...] Ma vie sera la musique."
Des envies de cinéma aussi ? A 15 ans, il a eu un petit rôle dans La Bande du drugstore, puis a tenté de continuer. "Pour mon deuxième film, je devais faire une déclaration d'amour à une fille sur la plage. Lors des répétitions, un gros barbu me donnait la réplique. Ça m'a coupé mes effets. Je me suis dit : le cinéma, on verra plus tard."
Et l'amour dans tout ça ? Pour l'instant, Lulu affirme : "Je suis célibataire." Son idylle avec la violoniste, chanteuse et d'origine russe, Ada Pasternak, serait donc terminée...
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le supplément Next du 5 février de Libération. Next est également vendu en kiosque séparément durant tout le mois au prix de 2,50 euros.
Orphelin de père, il s'est trouvé un grand frère : Johnny Depp
Après la disparition de Serge Gainsbourg, il a fallu reconstruire la vie : "Ma mère m'a protégé, elle a également fait le job d'un père en me donnant une immense liberté, assortie de règles assez strictes." Quant à son père, quels sont ses souvenirs ? "Je n'ai pas beaucoup. J'en ai même douté, d'être son fils. On a été un peu mis en dehors, ma mère et moi... Par l'autre partie de la famille. Alors qu'on était aux même niveau non ?"
Les choses ont changé depuis, précise Next, et il s'est rapproché de Charlotte Gainsbourg, sa demi-soeur, même s'ils se voient peu. Le jeune Lulu a grandi avec une poignée de fées autour. Parmi lesquelles, la chanteuse Dani, l'ex-batteur de Serge, Johnny "Thunder" Smith, mais aussi Vanessa Paradis et Johnny Depp.
"Mon modèle, c'est Johnny Depp. Il a sa part d'artiste, sa part privée, deux vies différentes. Il sait y faire. Quand j'aurai une vie de famille, ma femme et moi, ce sera ok pour les photos, mais mes enfants, pas question."
Lors de la première rencontre avec Johnny Depp, "homme-clé de sa galaxie", sorte de grand frère, Lulu avait 12 ans : "J'étais au Costes, collé à ma mère, ne rêvant que d'aller dormir, et le voilà qui se pointe, minuit et quelques, avec son bonnet enfoncé. Je ne savais même pas qui c'était." Le grand frère modèle. "C'est à Depp que Lulu s'est ouvert en premier de l'hypothèse d'un disque hommage. Ces deux-là se ressemblent. Lorsque le plus jeune se balade, on le confond avec l'homme de Vanessa," lit-on dans Next.
Son album hommage
Dans son premier album, on va retrouver le travail de Dani, qui l'a accompagné lors de ses concerts, de Vanessa Paradis et Johnny Depp, ou encore de Matthieu Chedid, avec qui il vient d'enregistrer Requiem pour un con.
Lulu a aussi collaboré avec Scarlett Johansson pour la chanson Bonnie & Clyde. Lulu raconte sa session new-yorkaise avec l'actrice américaine (la première fois, ils avaient rendez-vous pour déjeuner dans un super restaurant à Manhattan, mais ça fermait, ils se sont finalement partagé une pizza "dégueulasse" dans East Village, précise Next). En décembre donc, Lulu, Scarlett et les musiciens enregistraient à New York : "Avec elle, tout s'est bien passé, et vite. Mais je n'étais pas content des prises musicales. On a recommencé, encore et encore. C'était assez tendu. J'avais mon idée en tête, très précise. Quand on y est enfin arrivés, Tony "Thunder" Smith, a dit : "Tu me rappelles Serge. Comme lui, tu es très gentil, mais ne lâche jamais, jusqu'à obtenir ce que tu veux. Le même côté tyran !"
Pour ce disque, Lulu a aussi rêvé la présence de Michael Jackson, son héros absolu, pour lui proposer un de ses duos gainsbouriens. Pendant l'interview avec Next, Mika l'appelle : "Il monte dans l'Eurostar et vient dîner avec lui. Il participera peut-être à l'album."
Un homme de talents et d'ambition
Etudiant en musique de la prestigieuse école de musique de Boston, Lulu en est à sa quatrième année : "Je finis le cursus au printemps. J'avais choisi d'étudier les musiques de films et le jazz, j'ai laissé tomber le jazz, trop de boulot, au profit du "songwriting", et j'ai gardé les musiques de films. [...] Et les intervenants des masterclass sont extraordinaires, de Quincy Jones à Bobby McFerrin."
"J'ai de l'ambition. Après l'album, la tournée mondiale, après la tournée, le deuxième album. [...] Ma vie sera la musique."
Des envies de cinéma aussi ? A 15 ans, il a eu un petit rôle dans La Bande du drugstore, puis a tenté de continuer. "Pour mon deuxième film, je devais faire une déclaration d'amour à une fille sur la plage. Lors des répétitions, un gros barbu me donnait la réplique. Ça m'a coupé mes effets. Je me suis dit : le cinéma, on verra plus tard."
Et l'amour dans tout ça ? Pour l'instant, Lulu affirme : "Je suis célibataire." Son idylle avec la violoniste, chanteuse et d'origine russe, Ada Pasternak, serait donc terminée...
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le supplément Next du 5 février de Libération. Next est également vendu en kiosque séparément durant tout le mois au prix de 2,50 euros.