Pour la première fois depuis la mort de son mari Michel Legrand (survenue en janvier 2019), Macha Méril remonte sur scène. Et grande nouveauté pour la comédienne de 80 ans, elle sera seule dans Sorcière, à partir de ce mardi 15 septembre 2020 au Théâtre de Poche-Montparnasse, dans le 6e arrondissement de Paris. Les textes sont signés Marguerite Duras et les musiques, Michel Legrand. À chaque fois qu'elle se produira, Macha Méril sera avec son époux qui l'a tant comblée.
À l'occasion de ce grand retour, la comédienne accorde une interview au Parisien dans laquelle elle évoque bien évidemment celui à qui elle a été mariée durant cinq ans. Malgré la disparition de son époux, Macha Méril continue de vivre avec lui. "Michel n'avait pas peur de la mort et s'est éteint en me promettant des choses, sachant qu'on se retrouverait, que cette frontière entre la vie et la mort est un peu artificielle. Il est là, avec moi, je le sais, confie-t-elle. Pour elle, leur histoire est "tellement incroyable" et ne s'écrira jamais au passé. Pour preuve, les nombreux projets qu'ils avaient ensemble et qu'elle n'a pas abandonnés. "Même sans lui", ils vont prendre vie et Michel "sera là."
"Il y a un grand opéra dont j'ai écrit les paroles et lui les musiques, ça s'appelle Les Dévoyés", révèle-t-elle. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi "des chansons". "Quand il est parti, j'ai trouvé un carton plein de musiques inédites, des merveilles. Je suis en train de faire écrire des paroles par de grands écrivains, Éric-Emmanuel Schmitt, Régis Debray, Philippe Grimberg...", apprend Macha Méril.
Immense musicien et compositeur, Michel Legrand comptait un nombre infini de morceaux à son répertoire. Certains travaux lui ont valu des Oscars. Celui de la meilleure chanson originale en 1969 pour The Windmills of Your Mind dans L'Affaire Thomas Crown, celui de la meilleure musique de film en 1972 pour Un été 42, et celui de la meilleure adaptation musicale pour Yentl en 1984. Une carrière hors norme qui lui survivra longtemps...