Quelques heures après l'annonce officielle de la rupture de ses fiançailles avec l'avocat volage Jonas Bergström par le Palais Royal, la charmante princesse Madeleine de Suède était terriblement seule, le doigt vierge de sa bague de fiançailles, au moment de prendre l'avion le 25 avril pour regagner New York, où l'attendent ses activités au service de la protection de l'enfance.
Triste épilogue à un épisode qui sème la pagaille dans une année 2010 qui ne devait être que joie, avec les noces de la princesse héritière Victoria le 19 juin prochain, et qui débute contre toute attente de manière tumultueuse, entre l'idylle controversée du prince Carl Philip avec une bimbo de télé réalité et la fin abrupte et scandaleuse de l'histoire de Madeleine et Jonas, un couple formé il y a 8 ans.
Silencieux depuis l'annonce de leurs fiançailles en août 2009, invisibles depuis la mi-décembre, les intéressés avaient prêté le flanc aux spéculations les plus pessimistes... et leur ont donné raison. Le coup de grâce est venu de la révélation de cette aventure de Jonas Bergström avec une jeune femme de 21 ans, Tora Uppström Berg, ancien espoir du handball norvégien avec qui il eut une liaison l'an dernier lors de vacances au ski dans la station d'Are. Suite aux confessions de "l'amante innocente" (la plantureuse Norvégienne ignorait tout de la situation sentimentale de Jonas, qui s'était présenté à elle sous une fausse identité), on ne donnait pas cher des rêves de mariage de Madeleine...
Le 24 avril, le couperet est tombé : fiançailles rompues, fin de l'histoire. Une issue qui aurait le don de faire enrager le souverain Carl XVI Gustav de Suède, furieux que Madeleine et celui qui était appelé à recevoir à son instar le titre de Duke of Hälsingland and Gästrikland n'aient pas trouvé, à défaut d'une solution à leur problèmes de couple (en photo, ci-dessus, vous pouvez les voir quitter le cabinet d'un thérapeute), un dénouement moins tapageur.
Au-delà de la péripétie et de sa valeur pour les registres du gotha (une noce en moins en 2011...), l'incident a des niveaux de lecture divers. Drame sentimental et personnel : oui ; drame national : non. En premier lieu, parce que, compte tenu du fait que plus d'un sujet suédois sur deux (56%, précisément) est favorable à l'abolition de la monarchie, une bonne partie de la population doit cultiver une certaine indifférence au sort de Madeleine. Et d'autre part parce que, du côté de ceux que les affaires de la famille royale intéressent, beaucoup étaient au fait de la conduite reprochable de Jonas Bergström, notoirement frivole.
Epaulée le 21 avril dernier, au plus fort de la tempête, par sa grande amie Louise Gottlieb, avec laquelle elle avait tenté de se changer les idées en faisant un peu de shopping dans Stockholm, Madeleine de Suède retrouve - et c'est peut-être le meilleur moyen de ne pas sombrer - la frénésie new-yorkaise. Une façon aussi de parachever l'éclatement de la famille royale en cette période où la solidarité serait un bon rempart : le roi et la reine étaient de mondanités à Monaco avec le prince Albert, Carl Philip courait en Carrera Cup au Danemark (avant de retrouver, peut-être, sa bombesque Sofia Hellqvist dans son chalet de l'arrière-pays suédois)...
Du coup, c'est Victoria, future monarque, qui gardait un oeil sur le pays... Encore que...
En effet, la princesse héritière et son fiancé Daniel Westling, qui s'abstiennent de tout commentaire sur les événements du moment, suivent sereinement les préparatifs de leur mariage. Et si la Villa Beylon qui devait recevoir Madeleine de Suède et son ex-futur époux restera vide, entre deux promenades dans le parc du palais de Drottningholm, Victoria et Daniel ne manquent pas d'aller suivre l'avancée des travaux de leur future résidence - Haga Slott. Comme la sérénité amoureuse de ces deux-là est réconfortante...