Si elle a globalement délaissé la sphère musicale depuis la fin de son Sticky & Sweet Tour en promotion de l'album Hard Candy, Madonna a largement de quoi s'occuper. Réalisatrice de cinéma en passe de dévoiler sa seconde oeuvre, W.E., qui sera projetée dans quelques mois lors de la prochaine Mostra de Venise, elle s'illustre également sur le créneau de la mode associée à sa grande fille Lourdes, joue les entrepreneuses en ouvrant des salles de fitness à la chaîne... et répond aux sollicitations de la justice.
Car les liens qu'elle a tissés avec le Malawi, un pays d'Afrique australe où elle a fondé en 2006 sa Fondation Raising Malawi en faveur des enfants défavorisés, où elle a adopté deux enfants (son fils David Banda, adopté en 2006 avec Guy Ritchie, et Mercy James, adoptée avec difficulté en juin 2009), et auquel elle consacrait son premier long métrage (I am because we are, documentaire suivant la vie d'orphelins), sont sujets à controverse.
Si des rumeurs d'investigations du FBI concernant ses deux associations caritatives actives dans le pays (Raising Malawi et Success for Kids) ont été balayées, la superstar n'en demeure pas moins en litige avec huit ex-employés de Raising Malawi, qui ont assigné l'Américaine en justice pour licenciement abusif, ce qu'elle conteste.
Suite à un audit accablant mené par le Global Philanthropy Group sur l'utilisation des deniers récoltés par Raising Malawi, très dispendieuse, un projet d'école pour filles qui devait offrir 500 bourses à des écolières défavorisées avait été abandonné en janvier 2011, et plusieurs des membres de l'antenne sur place de raising Malawi attachés au projet d'école avaient été débarqués au mois de mars.
Alors qu'ils se sont retournés contre Madonna pour avoir été licenciés "sans indemnités ni explications", selon leur version, et que le tribunal du commerce de Blantyre doit se pencher sur la question mercredi, la popstar se défend et argue de "sa bonne foi", légitimant une décision prise "après avoir examiné attentivement ses engagements financiers et ses projets" : "Il n'y a rien d'injuste à la cessation d'emploi des requérants car la cessation d'emploi a été rendue nécessaire par de véritables raisons économiques", fait valoir dans un mémoire en défense présenté la semaine dernière son nouvel avocat Davis Njobvu.
L'AFP rappelle : "Menés par Anjimile Oponya, l'ancienne directrice de l'école, les ex-employés affirment également qu'ils ont été "contraints de signer un accord de cessation d'activité discriminatoire qui est injuste et inconstitutionnel". Madonna a répondu que son oeuvre de bienfaisance leur avait proposé de payer bien plus que ce à quoi ils avaient droit, à condition qu'ils signent un "accord de confidentialité". La pop star a également demandé à ce que Raising Malawi, une fondation enregistrée aux Etats-Unis, ne soit pas directement impliquée dans l'affaire, qui ne concerne, selon elle, que l'antenne malawite chargée de créer l'école pour filles."