Bernard Pivot, qui s'est éteint lundi 6 mai à Neuilly-Sur-Seine au lendemain de son 89e anniversaire, n'a jamais eu peur de la mort. Celui qui s'était retiré de la vie publique ces dernières années pour combattre un cancer du cerveau s'est d'ailleurs exprimé sur ce sujet à plusieurs reprises. Déclarant notamment, un jour : "Ex-journaliste, j'aimerais mourir chez moi, dans mon fauteuil, en lisant L'Equipe ou Le Journal du dimanche. Ou, mieux, dans mon lit, en relisant Montaigne ou Proust. Mais je ne lis jamais au lit."
Ayant donc déjà une idée de la manière dont il souhaite s'éteindre, le père de Cécile et Agnès savait également où est-ce qu'il veut être enterré : dans le petit village de Quincié-en-Beaujolais, près de sa maison située au coeur des vignes du Beaujolais. "Je suis viscéralement attaché au terroir beaujolais, à la terre, la vigne, au vin, aux caves, aux pressoirs et aux souvenirs des vendanges. Je ne peux pas oublier que c'est ici, à Quincié, dans la cave, que j'ai appris le plaisir de la conversation. Je sais qu'une place m'attend au cimetière dans la tombe de mes parents. Je sais que je serai enterré à Quincié. Ce n'est pas triste d'y penser, je ne suis pas immortel", avait-il indiqué au Progrès, en 2018.
Si on ne connait toujours pas la date des obsèques de Bernard Pivot, il a bel et bien été confirmé par le maire de à Quincié-en-Beaujolais au Figaro qu'elles se tiendront dans cette commune. Rappelons que s'il a dû la vendre en 2023 "pour des raisons personnelles", cette maison, Bernard Pivot y a passé de belles années, l'appelant notamment son "coin de paradis" comme le rappelle Paris Match dans son numéro de ce mercredi 8 mai 2024.. Il y passait les fêtes de fin d'année et les étés en famille. Cette grande demeure, de style bourgeois, est entourée d'un vaste jardin, mais aussi de vignes. Ainsi que d'une piscine, qu'il a faite construire en 1974 après avoir été licencié du journal Le Figaro, alors qu'il y officiait depuis 1958. C'est grâce à ses indemnités qu'il a pu assumer cette dépense.
Précisons enfin que Bernard Pivot était l'ancien présentateur d'Apostrophes, ce programme culte du milieu des années 1970 au tout début des années 1990. Il a aussi présenté Bouillon de culture de 1991 à 2001. C'est lui, en tant que grand monsieur de la littérature, qui a popularisé les émissions littéraires à la télévision.