Chevelure au naturel, sourire généreux et regard bleu d'acier, Maïwenn est arrivée bouleversée à la tribune de la scène du palais des festivals pour récupérer son trophée le 22 mai, le prix du jury pour Polisse. Seulement trois films et voilà qu'elle décroche un prix à Cannes, face au jury présidé par Robert de Niro. Qui est donc cette jeune femme déterminée et charismatique ?
Ne vous arrêtez pas à son physique de mannequin, Maïwenn n'a jamais voulu de la gloire du papier glacé. Plongée dans le milieu artistique dès l'enfance - comme sa soeur Isild Le Besco - avec une mère comédienne, Maïwenn fait ses premiers pas dans L'Année prochaine... si tout va bien de Jean-Loup Hubert en 1981 et dans L'Été meurtrier de Jean Becker en 1983. Dans ce film, elle joue le rôle d'Éliane, le personnage d'Isabelle Adjani dans son enfance.
Son premier long métrage s'intitule Pardonnez-moi (2006) et, entière, elle l'écrit, produit, réalise et en tient le premier rôle. "Un film réalisé comme un réflexe de survie quand elle allait très mal et qu'elle a financé grâce à son assurance-vie," indique Le Figaro. Histoire d'une future mère qui se confronte caméra au poing à un secret de famille largement inspiré de sa propre vie, Maïwenn décroche les nominations aux César des meilleurs espoir et premier film. Prometteur...
Un autre coup d'éclat se produit en 2009 avec Le Bal des actrices avec Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Mélanie Doutey, Marina Foïs, Karin Viard et Charlotte Rampling. Dans cette plongée dans le monde des comédiennes, elle offre également un rôle à JoeyStarr et il peut lui en être reconnaissant puisqu'il obtient une nomination pour le César du meilleur second rôle.
L'ascension continue pour Maïwenn, qui se lance dans l'univers de la Brigade de protection des mineurs. Elle fait un stage dans cette section et en tire un portrait coup de poing qui a fait mouche au festival de Cannes. Elle retrouve JoeyStarr, Karin Viard et Marina Foïs pour ce long métrage qui lui permet de décrocher le prix du jury. "Elle doit d'ailleurs à son fils les deux S de 'Polisse' qui lui donnent deux ailes," lit-on dans Le Parisien.
Polisse en salles le 19 octobre.