Interviewée par Libération, Maïwenn a fait l'objet d'un portrait élogieux sur sa vie mais aussi sur son dernier chef d'oeuvre, le film Jeanne du Barry dans lequel elle partage l'affiche avec le sulfureux Johnny Depp. De nouveau en couple avec Jean-Yves Le Fur (père de son fils Diego qui joue le Dauphin dans le long-métrage), la jolie brune aux yeux cristallins a évoqué son enfance difficile et son physique qu'elle ne parvenait pas à aimer étant plus jeune. Maigre, la jeune femme a même été traitée de "poubelle" au collège parce qu'elle ne portait pas "les bonnes sapes". Une période compliquée pour Maïwenn qui devait s'occuper de ses quatre frères et soeurs.
Elle qui est souvent détestée par les femmes va trouver du réconfort chez les hommes qu'elle va rencontrer. Un moyen de s'élever socialement. Tout comme la comtesse du Barry d'ailleurs. Tout change lorsqu'elle découvre son pouvoir de séduction et le fait qu'elle plaît aux hommes. À 12 ans, elle se rend aux Bains Douches avec sa mère. "Je me souviens du moment où j'ai senti que je plaisais, tout a changé. On oublie souvent de parler de l'immense pouvoir des femmes..." confie-t-elle à Libé. Après une carrière dans le mannequinat et un premier grand rôle dans la Gamine avec Johnny Hallyday, elle rencontre son premier amour à 15 ans : Luc Besson. L'année suivante, elle donne naissance à leur premier enfant : Shanna. "C'était une vraie histoire d'amour et tout le monde me voyait comme une fille intéressée, sans intérêt".
Toutes mes lectures sur Jeanne résonnaient étrangement avec ma vie
Les similitudes entre Maïwenn et Jeanne du Barry se retrouvent également dans leurs personnalités. "Oui forcément, sinon je ne vois pas comment j'aurais pu rester attachée si longtemps à elle. Jeanne a arrêté l'école jeune, moi aussi, elle a dû s'éduquer elle-même et a rencontré des hommes qui l'ont tout de suite aidée à s'élever socialement, et intellectuellement, comme moi. Toutes mes lectures sur Jeanne résonnaient étrangement avec ma vie, et pas seulement à cause de son parcours mais avec des similitudes entre son tempérament et le mien : la curiosité, la peur de manquer d'argent, de redevenir pauvre, la culpabilité de changer de classe..." révèle-t-elle également à Version Fémina.
Le film Jeanne du Barry sera d'ailleurs proposé lors de la soirée d'ouverture du Festival de Cannes, du 16 au 27 mai 2023.