A moins d'un retournement de la "rumeur délirante" en une improbable vérité, ou d'un nouveau caprice de la météo, Charlene Wittstock deviendra dans quelques heures l'épouse du prince Albert II de Monaco et elle-même princesse de Monaco, dès que S.E.M. Philippe Narmino, président du Conseil d'Etat et officier d'état civil de la Famille Souveraine qui conduira la cérémonie civile vendredi, aura prononcé la formule : "Je vous déclare unis par les liens du mariage."
Si l'organisation de l'événement doit encore s'accomoder des conséquences du violent orage qui a ravagé la tente installée spécialement dans la Cour d'honneur du Palais princier et compromis les installations pour la soirée dansante de samedi à l'Opéra Garnier et sur les terrasses du Casino, les nombreux protagonistes de la noce, eux, ne devraient pas faire faux bond.
Ainsi, comme pour rappeler que le bonheur nuptial doit triompher de tout, des grêlons comme des rumeurs orageuses faisant de Charlene une fugueuse sous surveillance, le palais a divulgué jeudi l'identité des témoins de mariage qui entoureront le prince Albert et l'ancienne nageuse sud-africaine de 33 ans quand ils échangeront leurs voeux. Pour s'associer à leur bonheur de s'unir, Albert et Charlene ont fait appel à des très proches : Chris Le Vine, cousin du souverain monégasque et neveu de la princesse Grace, et Donatella Knecht de Massy, épouse d'un petit-fils (Sébastien Knecht) de la princesse Marie-Antoinette, la fameuse "tante Antoinette", disparue et abondamment pleurée il y a quelques mois, assumeront ce rôle de confiance.
Tandis que le port Hercule est près à accueillir vendredi soir le spectacle créé sur mesure par Jean-Michel Jarre, comprenant une chanson dédiée à la mariée (Elle a dit oui), les préparatifs se poursuivent dans la Cour d'honneur du Palais, sous un toit de toile, où les sièges attendent déjà quelque 3500 privilégiés dont 900 convives de marque invités par le couple.