On se souvient de Marilou Berry dans Comme une image, sous la direction d'Agnès Jaoui, un premier rôle qui permettra à la fille de Josiane Balasko et du sculpteur Philippe Berry de se faire un prénom. Douze ans plus tard, la comédienne a bien grandi et porte désormais la casquette de réalisatrice. Elle a signé le long métrage Joséphine s'arrondit, suite des aventures au cinéma de l'héroïne de bande dessinée créée par Pénélope Bagieu. Purepeople l'a rencontrée avec son partenaire Mehdi Nebbou pour en savoir un peu plus sur les dessous de cette comédie déjantée qui explore les affres de la grossesse.
Pour le film, Victoria Abril et Josiane Balasko incarnent respectivement les mamans de Gilles et de Joséphine. Un bonheur pour les deux acteurs : "J'étais super contente que Victoria Abril fasse ce clin d'oeil. Et quoi de plus logique que de choisir ma mère pour jouer ma mère ? Le public en avait envie et moi aussi. Je trouvais ça chouette de pouvoir faire ça et de jouer ce qu'on n'est pas. Ce sont vraiment des clins d'oeil cela dit, elles ne se croisent même pas dans le film. Victoria est une actrice que j'adore, une grande actrice, très libre, ce qui lui permettait de jouer une scène nue."
En effet, Victoria Abril joue une maman très libre du héros, s'affichant complètement nue dans le film. Mehdi Nebbou revient sur sa collaboration avec la talentueuse comédienne espagnole : "J'étais intimidé, l'équipe aussi. J'étais très heureux de jouer avec elle car c'est une comédienne que j'ai adorée dans les films d'Almodovar. J'ai passé ma journée d'avant à envoyer des textos à mes amis pour leur dire : 'Tu sais qui va jouer ma mère ?' C'est une artiste hyper libre, elle est punk, elle est poète, elle est étonnante. Normalement, après les prises, on devait lui mettre un peignoir et elle refusait 'non non je vais fumer une cigarette' et elle partait comme ça à poil. Les artistes aussi libres, c'est toujours inspirant de jouer avec eux."
Marilou Berry nous confie qu'avant de réaliser Joséphine s'arrondit, elle travaillait sur un projet avec Stéphane Debac - dont elle parlait déjà à l'époque du premier volet de Joséphine -, et on lui a alors proposé de réaliser la suite. Enthousiasmée par le défi et parce que le sujet de la grossesse, notamment ses peurs, l'intéresse, elle se lance dans l'aventure : "C'est un sujet peu usé au cinéma dans le genre de la comédie et j'avais beaucoup de choses à dire. Ce sont des peurs universelles et ça me permettait de développer plein de personnages autour." Mehdi Nebbou rajoute : "La liberté de réalisatrice de Marilou lui a permis de créer son univers. Honnêtement, je pense qu'elle en a plusieurs des univers dans sa tête ! (rires)"
Pixar, c'est aussi un nom qui compte beaucoup pour Marilou Berry, s'inspirant des géniaux films d'animation issus de ce studio : "Je n'ai pas la prétention de faire aussi bien, c'est un autre level de travail. Ce que j'aime dans cet univers, ce sont les différents niveaux de lecture, les innombrables références." D'ailleurs, elle a eu le grand honneur de donner sa voix à Tristesse, personnage de Vice Versa de Pixar qui a tant touché les enfants, petits et grands. Le jeune public est d'ailleurs présent lors des avant-premières de Joséphine s'arrondit : "J'ai un public d'enfants avec Nos jours heureux, Vilaine... Au début, je pensais qu'ils n'allaient rien comprendre ou que leurs parents allaient être fâchés parce qu'il y a des gros mots. En fait, avec Joséphine s'arrondit, ils assistent à leur histoire, avant qu'ils soient nés !"
Joséphine s'arrondit, en salles le 10 février