
Pour leur première apparition publique, dans les tribunes de Roland-Garros, en 2017, Marilou Berry et son compagnon Alexis n’avaient rien dissimulé de leurs sentiments : fous rires, petits mots murmurés à l’oreille, caresses du visage… La fille de Josiane Balasko semblait seule au monde sur le court Philippe-Chatrier avec cet homme qui venait de débarquer dans sa vie. Il n’était qu’à voir l’immense complicité qui les liait pour imaginer entre eux des lendemains qui chantent. Huit ans ont passé et force est de constater que le couple entonne encore la mélodie du bonheur, un bonheur rendu plus tangible encore depuis qu’un petit Andy, fruit de leur amour, est venu agrandir leur famille en 2018.
Si à l’époque, la comédienne n’avait pas hésité à dévoiler son ventre rond sur les réseaux sociaux, sa vie privée reste son jardin secret. “Avant tout, nous sommes une famille. Nous sommes un foyer où tout se passe bien. Un papa et une maman, c’est avant tout un duo. On essaye en tout cas de s’épauler”, s’était-elle contentée d’expliquer en 2022 dans les pages de Gala. Un duo dont on ne voit le plus souvent qu’une moitié, du fait du métier public qu’exerce Marilou. Il y a pourtant beaucoup à dire à propos de l’autre moitié, Alexis, dit le Diamantaire, cet artiste inclassable au talent exceptionnel dont les œuvres sont désormais connues dans le monde entier.
Quelques mois après l’officialisation de son couple en octobre 2017, Marilou accordait une interview à Biba dans laquelle elle levait quelque peu le mystère sur son nouveau compagnon : “Il a débuté en collant dans les rues des diamants peints incrustés de miroirs. Il réalise à présent de superbes pièces toujours autour du diamant… On peut le suivre sur son Instagram @lediamantaire_artist. Et je ne dis pas ça parce que c'est mon amoureux…”, lâchait-elle joyeusement. Un amoureux qui n’a aujourd’hui plus besoin de la pub de sa chérie pour que son génie soit reconnu.

“J'étais mauvais dessinateur et j'avais envie d'offrir à la rue quelque chose de plus compréhensible, je voulais faire don d'un symbole fort : le diamant”, expliquait Alexis à nos confrères de France Info en 2018 alors que son nom circulait déjà depuis de longues années dans le monde du street art et de l’art contemporain. En fait de diamants, il s’agit de miroirs issus de la récupération qu’il taille, qu’il peint et qu’il colle ensuite dans les rues, sur des immeubles par exemple, en leur donnant la forme d’un diamant, d’où son nom d’artiste.
Ainsi qu’il l’explique sur son site, Alexis, né à Caen en 1987, découvre l'art urbain en 2001. Il commence par graffer les murs de sa ville natale, au point qu’il finit par être repéré, et interdit de pratiquer cet art. Il se tourne alors vers le pochoir et une approche plus figurative. Formé en métallerie et chaudronnerie, il perfectionne son savoir-faire, qu'il enrichit à Paris dès 2008 avec une formation en communication visuelle.

En 2011, il se démarque dans le street art en imaginant sa marque de fabrique : des miroirs recyclés, façonnés en diamants colorés qu’il installe d'abord à Paris, puis dans de grandes métropoles mondiales comme New York, Montréal, Los Angeles, Miami ou encore Zurich. Ces créations, au-delà de leur esthétique, véhiculent un message sur la valeur de l’art accessible à tous.
“Je trouvais la symbolique de créer des diamants à partir de miroirs jetés à la poubelle assez forte”, précisait-il en 2021 lors d’une interview réalisée pour promouvoir une collaboration avec FLAV Joaillerie. Il ajoutait : “Il y a une idée de seconde chance, et également un paradoxe intéressant entre la solidité du diamant et la fragilité du miroir en plus de la pratique éphémère du street art. Le diamant est aussi un symbole universel d’esthétique et de luxe. Le fait de coller un diamant dans des quartiers populaires le rend accessible et me permet de partager mon art avec tout le monde.”
Dès 2012, son travail s’étend aux galeries. Sa première exposition solo en 2013, à la galerie Derouillon, révèle son intérêt pour des matériaux variés comme le métal et le bois. Cette année-là, il crée aussi une fresque monumentale à Los Angeles. En 2014, un mécène lui offre un atelier de 900 m². C’est dans ce lieu tenu secret du département de l’Orne, ainsi que le révélaient nos confères de France Info que le Diamantaire réalise ses plus grosses pièces comme celle qu’il a intitulée 4000, une sculpture monumentale en acier de quatre mètres sur quatre, ou son diamant en acier de six mètres de haut.

Désormais, de grandes marques font appel à lui. Pour les JO de Paris, il a ainsi collaboré avec EDF et l'agence Trajectoire pour imaginer sa vision de la piscine olympique, tout en symbolisant des panneaux photovoltaïques. Plus récemment, il a imaginé pour Redbull un petit réfrigérateur sculpté. L’œuvre, jouant sur les lumières, représente à la fois un défi technologique et artistique. Un défi à la mesure de ce génial touche-à-tout qui n'hésite pas à s'adresser sur Instagram à sa communauté sur un ton détendu.
Peu avant les fêtes de Noël, au cours desquelles Marilou et lui ont régalé leur fils Andy, la voix un peu blasée, il expliquait ainsi sans détour avoir “la flemme de faire l'influenceuse…” À savoir, promouvoir ses œuvres en postant des vidéos sur les réseaux sociaux. Téléphone mobile à la main, il se contentait donc de proposer un tour d’atelier à ses followers pour leur montrer ses dernières créations.

Des œuvres qui sont désormais bien cotées. Sur le site ArtsPaper, l’une de ses créations, une sculpture en acier et miroir de 80 cm par 80 cm se vend 3800 euros. Sur un autre site spécialisé dans l’art contemporain, son magnifique Yellow Diamond de 90 cm x 70 cm en acier et miroir de couleur soufflé s’affiche à 8500 euros. Le prix du talent… Et à n’en pas douter, un joyau brut pour Marilou Berry qui en décembre 2020, lâchait cette petite phrase empreinte de fierté à propos d’Alexis : “Oui, mon mec ressemble à Keanu Reeves !”