Marine Le Pen est tombée dans la marmite de la politique quand elle était petite. Si ce domaine la passionne, elle sait aussi qu'il peut être très violent au regard de son vécu de fille de Jean-Marie Le Pen. A 53 ans, la cheffe du Rassemblement national se présente désormais pour la troisième fois aux présidentielles, une décision qu'elle a prise avec une conviction, rester la mère louve qu'elle a été depuis toujours pour ses trois enfants. Jamais de photos avec eux, ils n'apparaissent pas durant ses meetings, la femme politique verrouille les choses. Dans son processus pour changer son image de figure de l'extrême-droite, elle a toutefois montré son visage de maman, évoquant devant les médias sa progéniture. Mais attention à ne pas franchir de ligne rouge, ce qui peut la mettre hors d'elle.
Très pudique comme elle aime se présenter, Marine Le Pen (53 ans) est maman de trois grands enfants : Jehanne (24 ans), et les jumeaux Louis et Mathilde (23 ans). Le papa est Franck Chauffroy, dirigeant d'entreprise ayant travaillé pour le Front national de 1997 à 2000. Un homme très discret qui n'a jamais souhaité avoir la lumière sur lui. Dans le magazine Gala, on apprend qu'elle a menacé de poursuites les personnes qui publieraient des photos de ses têtes blondes : "Ouest France, il y a plusieurs années, a essuyé sa colère lorsqu'il avait annoncé la scolarisation d'une de ses filles au pensionnat Notre-Dame d'Orveau, en Pays de la Loire. Une institution qui a accueilli aussi les enfants d'Alain Madelin, de Philippe de Villiers ou encore Laura Smet."
Si quelqu'un doit parler de sa famille, c'est elle. Ce qu'elle a fait lors de son meeting à Reims en février dernier, expliquant avoir eu trois enfants "vite", "en un an" : "Je prends le pari dans la salle ! (...) Des enfants merveilleux à qui j'ai plus tard dédicacé mon livre, 'à mes enfants qui comprendront un jour que le temps que je n'ai pas passé avec eux, je l'ai quand même dépensé pour eux.' Aujourd'hui, ils ont compris." La tante de Marion Maréchal a poursuivi sur le sujet, voulant créer l'empathie auprès de son public : "Mes enfants, je les ai élevés seule pendant quelques années. J'ai été, de ces familles monoparentales. Je sais d'abord qu'on ne choisit que rarement ces situations. Je sais la difficulté psychologique que cela représente, d'être à la fois la maman et le papa." Sa démarche de montrer sa face humaine et proche de la population et ses inquiétudes depuis les débuts de la campagne semble avoir porté ses fruits : les intentions de vote la donne deuxième derrière Emmanuel Macron avec 22% selon le "rolling poll" réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour Le Parisien.